TOMaplan a écrit :
uberwenig a écrit :
Par contre, dans la mesure où les pressages "bobo" existent depuis des dizaines d'années, on a quand même un truc qui se passe lorsque des labels avec des demandes anecdotique à l'échelle du millier d'album[/color][/b] doivent patienter parfois en dizaines de mois pour voir leurs disques pressés.
Voilà, il suffisait de surligner le bon segment de phrase
. Et l'attente, c'est pas parce que le mec est en train de fumer une clope et a la flemme de faire tourner les presse,
c'est à cause de la demande en recrudescence de ces dernières années! (et par dernières années, je cause des deux trois dernières années).
Ce n'est pas moi qui l'invente ou qui le souhaite, c'est un fait relayé par les patrons de labels indé (pas seulement SuceMiSuceMoi records avec des tirages à 12 exemplaires).
Je continue à ne pas être d'accord avec ta vision des choses, que je trouve faussée sur le coup-là, car tu ramène tout à un truc globalisant qui est, à mon avis, peu probant (pour évaluer la santé du vinyle, s'entend).
Et il faut que tu arrêtes avec "retour en force"!
C'est une phrase lancée à la cantonade par un camarade bien aimé qui était content de voir que ces derniers temps il y avait un gros retour de nos OST favorites sur vinyle, et pas une analyse de marché pointue, crénondidiou!!!
Depuis le début, je ne dis qu'une chose : que le vinyle se porte bien, toutes proportions gardées (car c'est toute l'industrie du support physique qui est en train de se gauffrer, quand même, ne l'oublions pas!). ET que dans les faits, ces deux trois dernières années voient une recrudescence de demandes, comme mentionnée plus haut.
Ensuite, au risque de me répéter (mais pas que^^) :
- quand un support à le monopole (et c'est le cas du vinyle pendant une grosse partie du 20eme siècle (sauf si tu comptes les 8 tracks tapes^^), forcément, la proportion de vinyles produits est écrasante.
- Si par contre tu décides de mesurer la production de vinyle à l'époque contemporaine, il faut prendre TOUS les paramètres en compte, dont un qui change la donne : un vinyle vaut littéralement une centaine de CDs (voire beaucoup plus), en terme d'investissement de temps, d'argent, même en terme matériel.
Donc le choix de faire du vinyle aujourd'hui, c'est casse gueule économiquement parlant, et pourtant, malgré ce paramètre, le vinyle se maintient. Le marché mute, les demandes évoluent, les scènes concernées changent, mais il se maintient, par vagues.
Pas mal pour un cadavre qu'on enterre depuis l'apparition de la K7!
Et ton regard sur la production vinyle est faussé lui aussi, je trouve : même pendant la période d'égémonie totale du vinyle, les pressages à 500 exemplaires, 1000 exemplaires...etc étaient LEGION...
un peu comme aujourd'hui en fait.
Ce n'est pas parce que les scènes concernées te sont étrangères qu'il faut limiter le vinyle à la masse Mainstream.
Même des succès de l'époque, en rock notamment, se tiraient 'seulement' par dizaine de milliers d'exemplaires (contrairement au CD, où vu le coût réduit du produit, on peut les tirer par millions), avec des repressages plus ou moins fréquents, ce qui, assurément, ne peut pas être comparé au CD, où l'on presse directement pour 10 ans de demande, histoire d'être tranquille.
Donc encore une fois,
de quel marché du vinyle parle-t-on ? A quoi, quand le compare-t-on ? Est-ce que la comparaison est probante ?
Et je ne te parle pas du marché de l'occase (j'ai arrêté de trainer trop activement à La Face Cachée à Metz, parce que dans les genres qui m'intéressaient, on ne trouvait plus assez d'occase, et que du repressage neuf, ces dix dernières années), mais des éditions actuelles d'artistes pas maistream (qui représentent une plus grosse masse que tu ne sembles le croire), des rééditions régulières des classiques, et je ne parle pas de Jackson ou les Floyd, mais aussi et surtout de rééditions de trucs pointus, qui se retrouvent souvent vite sold out d'ailleurs car il y a de la demande.
Le fait qu'il y ait un carton de Vinyle à la Fnac n'est pas un argument, parce que même le rayon CD réduit comme une peau de chagrin ces dernières décennies (en province tout au moins, je ne connais pas la situation dans les grandes villes)
Je pense que c'est une erreur grossière de comparer le CD au vinyle en causant de l'état du marché car le le CD ne coûte virtuellement rien, c'est un objet jetable, c'est à peine du démat sur support, pour ainsi dire.
Donc dire que le vinyle c'est une proportion minime du marché musical, ça ne dit pas grand chose, au final. Le marché du vinyle ne peut se comparer qu'à lui même, et même là, le faire dans l'absolu, c'est risquer de faire des généralités malvenues.
C'est un sujet qui est trop vaste pour être réduit à quelques considérations en quelques lignes, et à chaque exemple que je donne, il existe un contre exemple plus ou moins probant, et vice versa.
Le vinyle n'a pas besoin de revenir, il n'est jamais parti. Il s'est pris son coup d'estoc quand le CD est arrivé, ça a redéfini l'écosystème musical, et depuis, il a trouvé sa nouvelle place. Il a déménagé, passé d'un palace à un F5 avec terrasse et jardin, et il est bien là. Il change les produits de son jardin par cycle, et s'en sort tranquillou, et il n'est pas prêt de disparaître.
Les réseaux de distribution, c'est une autre danse, et malheureusement pour nous, les boutiques aussi morflent, avec des Discogs qui assurent indirectement même la distri des disques neufs.
Je ne rebondis pas sur toutes tes saillies, dont les plus nuancées avec lesquelles je suis d'accord.
Mais quand tu parles du renoncement de l'industrie sonore vis à vis du vinyle, je trouve que tu devrais étendre ça au support physique au sens large.
Sur ce, j'arrête de spammer le sujet de Nephiston avec une discussion en mode "cul de sac". Raison ou tort, je me retire, comme un prince
.
Et je vous aime, mon Kolonel, (en tout bien tout honneur, sans zizi, juste avec mon coeur de rockeur) malgré notre désaccord pas si fondamental que ça quand on regarde dans l'ensemble.