Déjà il faut se procurer une virtual boy, pas forcément évident mais pas non plus impossible.
La solution de facilité aurait-été de rédiger un test basé sur les souvenirs de l’essai du jeu il y a une quinzaine d’année mais ça n’aurait pas été sérieux et sur SEA on essaie d’être crédible.
Donc, ça fait un an que j’ai ma Virtual boy perso avec ce fameux Vertical force.
Pour rappel la Virtual boy est un « jouet « conçu par Gunpei Yokoi, le génial créateur de la Game boy ou encore des game& watch.
Considéré par beaucoup comme un échec dans le milieu des consoles portables, il suffit de lire l’incroyable biographie du dit Gunpei éditée aux éditions Pix’n love et traduite ( et complétée ) par le maitre ès nintendo français le sémillant Florent Gorges ( écoutez le podcast 18 ! ) pour comprendre que Yokoi ne voyait nullement dans ce casque noir et rouge le successeur de la game boy mais bel et bien un « jouet « high tech dans la droite lignée des autres jouets créé par Nintendo avant que la société ne s’engouffre à 200% dans le jeux vidéo.
Pressons donc notre auguste faciès contre ce casque fort chelou posé sur la table et prenons en main ce spin-off de la série Star Soldier.
Bien qu’il n’en porte pas le nom, le jeu est le digne héritier de cette mythique série ( dont on vous parle dans le podcast 20 ), édité par Hudson et développé par les responsables de Star Soldier vanishing earth sur gamecube et Star Soldier R sur wii.
1995, on enfourne la cartouche dans la bête et on nous propose d’activer une pause automatique entre chaque niveau. Car oui, la machine est attrayante et le concept de 3D novateur ( 16 ans avant la 3DS quand même ) mais les yeux n’étant pas habitués et la machine faisant travailler des muscles oculaires peu sollicités en temps normal, on ressent un certain « tiraillement « assez rapidement. Fatiguant mais rien d’alarmant.
Fatiguant je te dis !
Allez c’est parti, il faut botter le cul du super ordinateur Midgard de la colonie d’Odin qui a rendu inutilisable tout les vaisseaux spatiaux en vue de conquérir la terre ( comme dans Rayforce quoi ).
Tous ?
Non, car sur la planète Ragnarok ( manque plus que Thor, Mjolnir et Loki et on se refait le film ) a été découvert un vaisseau surpuissant, dernier espoir de l’humanité.
Un vaisseau pas facile à dompter car voici le tableau de bord :
Ouch.
Pad gauche : on dirige le vaisseau.
Pad droit : on change le module ( on reviendra là-dessus plus tard ).
R ou L : tir.
A : changement de plan ( pareil, on en reparle juste après ).
B : explosion du module ( bombe quoi ).
Select : on change le mode du module.
Start : on se repose les yeux.
Car oui, dans l’espace, il est important de se reposer les yeux, tout y est rouge et noir.
Tout le gameplay du jeu repose sur une notion d’altitude, 2 plans existent et vous switchez entre l’un et l’autre à l’aide du bouton B.
Non, c’est A, c’était un piège, soyez vigilant merde !
Et de la vigilance il en faudra pour éviter les tirs ennemis en changeant de plan, au risque de se retrouver géné par les décors que vous survoliez juste avant.
Armé de l’un des 3 power-ups disponibles, vous partez à la chasse au PC de l’enfer tout au long de 5 stages et donc 5 boss mais un seul mini boss, Bratt, un couillon qui en redemande à chaque fois.
Les powers-ups donc, upgradable sur 3 niveaux, vous en perdez un en vous faisant toucher ( mais ne perdez pas de vie, bon plan ) :
-Wide shot, à chaque upgrade, une direction en plus.
-Laser, plus puissant, moins large, classique.
-Shield, 2 tirs frontals plus 1 ou 2 boucliers qui tournent autour du vaisseau en level 3.
En plus des armes, on a droit à des modules, 4 maximum, 1 à l’écran, 3 en réserve.
A l’écran, le module locke automatiquement les ennemis, super pratique car lui se fout de l’altitude, il fonce ( et il fonce vite ).
En bas à droite de l’écran, on peux voir ses modules en en réserve, en bas à gauche leur niveau d’énergie.
Le module peut se prendre des dégâts, le mettre en réserve lui permet de récupérer de l’énergie ( comme dans un marvel vs capcom quoi ).
2 fonctions sont possibles, soit il fonce ( icône avec une flèche droite ), soit il se met automatiquement en réserve si son énergie est trop basse ( icône flèche tordue ), fonction que l’on choisit avec...avec...Select !
Ca fait 2 fois, attention, la prochaine je t’en colle une !
Les modules se déclinent également en 3 versions, laser, wide shot et repair ( qui répare votre vaisseau si vous ne tirez pas, genre ça n’arrive jamais quoi ).
Dernière chose concernant les modules, on peut les faire péter, une smart bomb en cas de coup dur mais aussi la perte d’un allié redoutable, snif.
Voilà pour le gameplay, un gameplay aidé par un game design fort bien pensé, profitant pleinement de l’idée des 2 plans ( on esquive les tirs, les bosses changent de plan pour vous zigouiller juste après avoir tiré sur l’autre plan...).
Visuellement le jeu est joli, tout démarre dans l’espace avec bataille spatiale en fond, rien de transcendant non plus mais c’est efficace.
Efficace comme les musiques, rythmées et motivantes.
Bref vous aurez compris, je suis le roi de la transition et je vous conseillerais de vous essayer à ce très bon Vertical force si vous en avez l’occasion.
Bon ne craquez pas pour la machine juste pour le jeu, ça fait cher le mal de tête.
Trivias :
-le jeu ne propose pas de caravan stage.
-Vertical force n’a jamais été reconnu officiellement comme un épisode de la série Star soldier.
-Sorti en août 95 au japon, il a connu une version US en décembre de la même année. -des rumeurs laissent entendre que les jeux Virtual boy pourraient revenir en téléchargement sur 3DS.
-Vertical force est le second et dernier jeu Hudson sur Virtual boy après Panic bomber un tetris-like avec les persos de Bomberman. Un 3e jeu était en développement, Virtual Bomberman, mais a été annulé suite au funeste destin de la machine.