Non non non, vous n'êtes pas tombés par hasard sur le topic du nouvel épisode d'HVP mais bien sur le test (express) de Rayman Origins. Plus précisément, il s'agit ici de donner un petit aperçu des phases de shoot'em up du dernier bébé de Michel Ancel.
Rayman Origins est une bombe, une merveille et incontestablement l'un des grands jeux de 2011. Ce qui le rend encore plus précieux est qu'il propose, en outre de ses phases de plateforme brillantes, des séquences de shmups de toute beauté. Le titre est découpé en 10 mondes eux-mêmes divisés en niveaux, certain de ces niveaux, qui font généralement la transition entre les environnements de 2 mondes, se font à dos de moustique et consistent en un shoot horizontal à tendance
old-school.
Comme pour le très sympa
The Flying Hamster, l'influence principale de ces phases semble être le mythique
Coryoon et son ambiance tichoux.
De toute beauté j'vous dis
Les ennemis sont abordables de 2 façons possibles : avec un bouton on tire, avec l'autre on joue l'aspirateur en gobant les méchants. En mode aspi' le moustique est immobilisé et ne peut pas se déplacer. Certains ennemis un peu plus gros, une fois aspirés, peuvent être ensuite renvoyés sous forme de projectile unique, il en est de même avec certaines attaques de vos adversaires (comme les missiles ou les mines).
Comme pour les autres niveaux du jeu, l'ensemble est soumis à un système de scoring simple mais efficace : il faut ramasser le plus de
Lums jaunes possible. Pour se faire il faut détruire des vagues complètes d'opposants, faire apparaître des bonus cachés un peu partout, enclencher les modes "
Lums rouges" en ramassant les "
Lums rois", bref il faut être extrêmement mobile et connaître un minimum l'enchainement des événements pour espérer pouvoir finir chaque niveau avec un total de points pas trop ridicule (suivez mon regard vers max.faraday).
En mode aspi', le moustique est très joli
Dans la continuité du reste du jeu, ces phases sont parsemées d'idées bien exploitées : on utilise le rebond de nos tirs pour atteindre des recoins inaccessibles, on fait apparaitre ou disparaitre des éléments de décor, bref on joue avec notre environnement pour mener à bien notre mission. Il arrivera souvent que l'on soit surpris par une idée de gameplay ou une exploitation d'un élément qu'on n'avait pas vu venir. Le tout étant en plus très généreux, on a rarement l'impression de répéter une même séquence.
La course aux Lums rouges
La réalisation globale est fabuleuse : c'est beau, chatoyant, fluide et c'est soutenu par la superbe musique de Christophe Heral. Le tout étant en plus bourré d'humour (voir comment le moustique monte sur un avatar trop gros et mourir), difficile de résister au charme qui se dégage de l'ensemble. On peut, en plus, comme pour les phases de plateforme, jouer à quatre en même temps. N'en jetez plus, je vais crier au chef d’œuvre.
Même les boss sont mortels !!!
La seule chose qu'on pourrait reprocher à
Rayman Origins est de ne pas proposer, une fois la campagne principale terminée, un mode permettant de faire d'une traite ces séquences STG. Malgré les excellentes idées et le bonheur que procurent ces phases de shmup, le tout souffre en effet d'un défaut inhérent au jeu lui-même : ces niveaux sont dans la continuité du reste du titre d'Ubisoft, le nombre de vie est donc infini et de nombreux checkpoints vous permettront de refaire un passage pour améliorer votre score. Alors que le jeu offre un réel challenge (dans la quête de points uniquement) où la prise de risque est récompensée, le risque lui-même est trop faible pour être gratifiant. Parce qu'avec un nombre de vie limité et un enchainement des niveaux comme dans un shmup classique on tenait là une vrai petite perle du genre, pas moins.
Je l'ai déjà dit, Rayman Origins est une bombe, une merveille et incontestablement l'un des grands jeux de 2011. Mais il aurait pu être plus : un grand shmup occidental, s'il seulement il avait proposé un mode regroupant ces quelques niveaux dans un jeu complet à part entière. On se met à rêver à une futur mise à jour du titre réalisant nos désirs... mais on se met surtout à espérer que Michel Ancel et son équipe se penche sur notre genre préféré pour créer une autre merveille.