[DOSSIER] Un shmup, une daube (WIP)

Pour y lire notre indispensable avis !
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David
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Mince, t'as évidemment raison - je fais une gigantesque confusion avec le mot français. Je corrige dès que possible.
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Simon B.
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ah, voila pourquoi le ricain daisait "djirafe" et pas "djireillefe" dans youtube tout à l'heure.
ceci explique cela, parceque je me suis posé des questions sur le moment... (--')
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David
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J'avais pourtant bien écrit Giraffe dans le titre de l'article, mais dès que j'ai commencé mon intro à base de girafe avec un "f", je suis resté en mode "français" jusqu'au bout.

Bon alors, qui l'achète ce Space Giraffe ? Ca consolerait Minter, qui a vraiment mal vécu le four de son truc. Véridique. Faut dire que le bonhomme a une certaine fierté, qui lui a ensuite fait dire pas mal de grosses conneries sur le jeu vidéo en général.
plasticXO
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A mon avis il ne fait pas qu'élever des lamas le mec, il doit faire pousser des champignons de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel aussi. Ou bien il fume les poils de ses lamas.
Image Warrior starving for stimuli
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David
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Suite de notre passionnant documentaire animalier (... c'est la dernière fois, je vous jure).

Cas no.10 : Attack of the Mutant Camels & Revenge of the Mutant Camels, de Llamasoft (Commodore 64, 1983 & 1984)

Image Image

Le chameau est une espèce d'artiodactyle natif des steppes de l'Asie de l'est. C'est un mammifère ruminant à bosses dorsales graisseuses de la famille des camélidés. Vivant principalement dans les zones de forte chaleur, il est capable d'ingurgiter cent vingts litres d'eau en une seule fois puis, de tout recracher à la gueule du moindre connard qui vient le faire chier parce que merde faut quand même pas déconner.

Attack of the Mutant Camels et sa suite, Revenge of the Mutant Camels, nous content l'histoire de ces chameaux limite nervous breakdown qui, par la force des choses, doivent se défendre contre la bêtise humaine. Dans le premier épisode, un vaisseau, contrôlé par le joueur, décide pour d'obscures raisons d'aller se défouler contre un paisible troupeau de camelus. A l'aide d'un scrolling bi-directionnel similaire à celui que l'on peut trouver dans Defender, le vaisseau virevolte autour du gigantesque animal tout en le criblant de rayons laser. Le chameau, qui n'est pas du genre à se laisser faire, crache des boulettes d'eau, à raison d'une au coup. Ces boulettes, dont la trajectoire s'apparente à celle d'un homing en très mauvais état, constituent le seul danger que le joueur devra affronter. Au fil du combat, le chameau (en fait un dromadaire) change de couleur, virant du jaune au bleu en passant par le vert. Lorsque l'animal (en fait un caméleon ?) a suffisamment morflé, il disparaît dans un éclair de couleurs aveuglantes. Cinq chameaux plus loin (un radar permet de connaître leur position, mais difficile de les rater vu leur taille démesurée), le niveau se termine - et c'est une nouvelle série de chameaux qu'il faut affronter.

Le second épisode, Revenge of the Mutant Camels, présente l'originalité d'inverser les rôles. Cette fois, le joueur contrôle le chameau et doit repousser vagues après vagues d'attaques toutes plus farfelues les unes que les autres : des cabines téléphoniques psychopathes, des kangourous à ski, des mégots de cigarettes géants, et même des nuages faisant pleuvoir des chats et des chiens (les anglicistes comprendront)… Le délire est total. En tout, ce sont plus que quarante niveaux tous très différents qui attendent le joueur dans ce qui s'apparente davantage à un run'n gun qu'à un véritable shoot them up, le chameau se déplaçant au sol et étant capable de faire des bons de dix mètres tout en tirant à 360 degrés.

Attack of the Mutant Camels ne mérite pas qu'on s'y intéresse. Répétitif à l'extrême, souffrant d'une réalisation médiocre due à son grand âge (le Commodore 64 venait à peine de sortir), cette production complètement barrée (les plus perspicaces auront sans doute compris qu'elle était l'œuvre d'un Jeff Minter encore très jeune) n'est en réalité que le clone de la très vieille adaptation de Star Wars The Empire Stikes Back sur consoles Atari VCS et Mattel Intellivision. Zéro originalité donc, et quasiment zéro intérêt.

Revenge of the Mutant Camels, en revanche, montre autrement plus d'ambition. Totalement original, ce programme se paie le luxe d'être bien réalisé (que de progrès en moins d'un an !), riche (à l'époque, les jeux disposant d'autant de tableaux différents étaient rarissimes), drôle (humour british inside) et intéressant (gérer les bonds lents et conséquents du chameau tout en tenant l'ennemi en respect à coup de boulettes requiert la mise en place de stratégies très variées). En résulte un titre qui, s'il a évidemment beaucoup vieilli, remplit son rôle à plein : celui de proposer une jouabilité particulière mais parfaitement maîtrisable grâce à une animation redoutable de fluidité, un gros travail sur les patterns d'attaque ennemie, et un univers où le non-sens, années 80 oblige, donne à ce programme ce petit grain de folie qui manque si cruellement aux productions aseptisées actuelles.

Verdict : Attack of the Mutant Camels & Revenge of the Mutant Camels, des daubes ?

Attack, déjà pas très passionnant il y a trente ans, est devenu encore plus ennuyeux. Revenge, lui, a su conserver une certaine fraîcheur qui le rend, encore de nos jours, digne d'intérêt. Dans tous les cas, ces deux productions auront définitivement mis sur les rails un jeune programmeur surdoué qui, avec plus ou moins de bonheur, marquera de son empreinte l'histoire des consoles et micros occidentaux.

Niveau de daubitude : A+++ & E
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Simon B.
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^^

comme toujours ma curiosité a parlé,
et j'en fait profiter tout le monde.

Attack of the Mutant Camels
http://www.youtube.com/watch?v=xhKf3DcPk08
Revenge of the Mutant Camels (à 2:30)
http://www.youtube.com/watch?v=Ka89Vd5cPsk

Mutant Camel II c'est Contra Slug ! :D
c'est vrai qu'on s'en bien la relou-attitude (répétitif) du premier sur les vidéos.


EDIT: merci pour ce nouveau daube test (/)
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David
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On reste dans le vieux, en allant voir ce que le Spectrum avait à nous proposer au milieu des années 80.

Cas no.11 : Airwolf II, d'Elite (ZX Spectrum, 1987)

Image Image

Parfois, on aimerait souffrir d'incontinence sévère, question de pouvoir uriner sur toutes les daubes de ce monde sans le moindre complexe.

Le Spectrum n'est pas réputé pour ses grandes qualités techniques. D'un niveau inférieur à celui de l'Amstrad CPC en matière d'animation de décor et de sprites, ce micro, véritable légende outre-Manche, n'a jamais été à son aise dans le domaine de l'action pure. Pourtant, avec un peu de talent, il était possible de le pousser dans ses derniers retranchements et de le faire accoucher de quelques prodiges, comme l'exceptionnelle conversion d'R-Type d'Electric Dreams.

Airwolf II (Supercopter, en France), c'est hélas un peu tout le contraire - un concentré de médiocrité rassemblant à lui seul tous les défauts de la machine - et du genre.

Commençons tout d'abord par sa réalisation : enfermée dans une petite fenêtre rectangulaire comme cela était hélas trop souvent le cas à l'époque, l'aire de jeu affiche un graphisme monochrome dont les couleurs varient sans prévenir en fonction de l'endroit que survole l'hélicoptère. La finesse relative des sprites et des décors ne fait hélas pas oublier leur pauvreté affligeante : sans la moindre imagination, le programme enchaîne les décors qui ne ressemblent à rien, puisant leur inspiration dans les quelques classiques de l'époque, Gradius en tête. Les ennemis, eux, mélangent allègrement bulles de savon et équipements militaires dernier cri, ce qui ajoute à la crédibilité de l'action. L'animation, relativement fluide, se permet quelques originalités, comme l'ajout d'un scrolling vertical dans certains niveaux, mais cette qualité se fait vite oublier en raison du manque de lisibilité de l'action, le décor étoilé se confondant souvent avec les projectiles ennemis et les quelques power-ups jetés aléatoirement en pâture par le programme.

Manquant donc parfois de clarté, le gameplay manque également de logique. Tout le monde le sait, le Supercopter est un hélicoptère doté d'une puissance de feu telle que rien, absolument rien, ne lui résiste. La série télé l'a prouvé maintes fois, et c'est exactement ce sentiment de puissance que le joueur tient à retrouver dans une production estampillée Airwolf. Comment expliquer donc que, après s'être exercée avec succès contre les premiers ennemis volant du jeu, la bête de guerre voie ses projectiles littéralement traverser les tourelles jonchant le décor sans même les égratigner ? Comment accepter un tel aveu d'impuissance ? Et pourquoi le logiciel n'apporte-il aucun élément de réponse concernant cette scandaleuse subtilité scénaristique ?

De même, comment tolérer que le Supercopter se retrouve parfois condamné à se crasher contre un mur après avoir emprunté, bien malgré lui, un des nombreux culs-de-sac du décor ? Comment accepter que les seuls sons émis par ce monstre de puissance soient semblables à de misérables flatulences de hamster ? Pourquoi les power-ups, totalement aléatoires, n'apportent-ils que si peu d'améliorations ? Et puis franchement, pourquoi le Supercopter vole-t-il de droite à gauche, et non de gauche à droite, comme dans 100% des productions concurrentes ?

La vérité, moi, je vous le dis : les programmeurs d'Airwolf II ont voulu décrédibiliser, voire ridiculiser, un des plus grands héros de notre enfance - le genre d'affront qui me donne la furieuse envie de retrouver les responsables de cette mascarade, de me poster devant eux, et d'être pris d'une très forte crise d'incontinence, si possible très longue et complètement incontrôlable.

Verdict : Airwolf II, une daube ?

Oui ! Ratée jusqu'à la moelle, cette production souffre d'un manque flagrant d'inspiration et de rigueur. Les quelques originalités (le double scrolling) sont systématiquement contrebalancées par des choix de gameplay hasardeux et idiots. Un vrai scandale transpirant l'amateurisme, comme il en existait hélas beaucoup trop dans les années 80.

Niveau de daubitude : A+++
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Catzoo
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Et bah ça fait envie (/) pouceair
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Merci pour ce papier sur le II, auquel je n'ai jamais pu jouer, contrairement au premier qui aura souvent tourné sur mon CPC 6128.
A ce que je vois il est son digne successeur. :DD
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Simon B.
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HIT
PAK


ca fait peur.
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Ton image ne s'affiche pas.
Tout ce qu'on voit, c'est "HIT PAK".
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David
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Je pense que c'est bien ce que Simon voulait afficher.

Hit Pak correspond à la "sous-marque" créée par Elite pour produire ses compilations. Capable du pire (Airwolf II) comme du meilleur (Batty), la marque permettait d'acheter des jeux par paquets de 4 ou 5. Mine de rien, je garde de bons souvenirs de cette gamme. On y trouvait de vieux titres de qualité et des nouveautés.
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Shû Shirakawa
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Batty c'était bon, je suis bien d'accord avec toi. J'y jouais au moins aussi souvent qu'Arkanoid. :D
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David
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Concernant Batty, je veux pas dire de connerie, mais il me semble que la version Spectrum avait été distribuée gratos sur la couverture d'un magazine outre Manche - d'où sa réputation de folaille car effectivement, beaucoup le considéraient au moins aussi bon que le très payant Arkanoid.
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MK_o0
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Pfff... Nan mais l'avis d'un mec (un canard !!!) qui joue au Virtual Boy comme Katsuni, moi je dis mouarf !... Hein max ? Hein ? :DD :DD
Tonton=Canard
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max.faraday
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DOSSIER
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Vous z'êtes juste jaloux de ne pas avoir testé cette bombe de l'effet 3D - je ne m'attendais pas à un effet si convaincant.

Ah ? Faraday a un Virtual Boy chez lui ??

Et c'est quoi le rapport avec Katsuni ?
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max.faraday
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Ah ben ouais.

Sauf que je ne me tiens pas bêtement la poitrine sur la photo. Du tout.
plasticXO
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:D :DD :D :DD :D :DD :D :DD

Ça se monnaye une photo comme ça ! Avec les murs blancs capitonnés autour de toi, ouah ! On dirait une photo de ton dernier internement (oo)
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