[TEST] P-47 Aces (Arcade)

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Tonton
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Test rédigé par Yace.
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P-47 Aces
1995
2 joueurs simultanés
Arcade
Jaleco
Scrolling horizontal

Suite ou plutot refonte du classique P-47 de 1988, P-47 Aces est un shooter horizontal sorti sur arcade en 1995 (une année de merde en ce qui me concerne), et opère un notable rehaussement des constituants de P-47.

Pour ceux qui se souviennent de P-47, ce passage ne sera pas très utile ; mais pour d'autres, il sera nécessaire à l'intelligibilité de mon développement. Disons en substance que P-47 intégrait cette escouade de shooters de la fin des années 80 dont la simplicité faisait toute l'identité : un avion, des ennemis, un système d'armement limité à quelques upgrades, une réalisation sans histoire et une difficulté élevée sans pour autant être rebutante. Du shmup dans sa plus basique expression, mais nanti d'un facteur fun assez conséquent, porté sur la destruction inconditionnelle de tout ce qui s'amenait à vous. Bref, du jeu pour se détendre efficacement après une bonne engueulade avec le patron ou papa maman qui vous refusent un avance sur l'argent de poche car ils trouvent que c'est très con de claquer son oseille en clopes et en cartouches Super Nintendo (my life inside).

Et bien, P-47 Aces c'est cet esprit "shooter fin 80's" transcrit dans l'esprit "shooter mid-90's" qui a vu arriver Batsugun, Garegga et les premiers Psikyo.
Les décors ont été notablement relookés et donnent vraiment bien à l'écran, surtout des explosions superbes. On retrouve un large choix de pilotes aux tirs et aux bombes différents, certains axés sur l'esquive, d'autres sur le destruction, d'autres plus équlibrés, bref chaque protagoniste a sa gueule et sa force, mais aussi sa faiblesse. Le gameplay est simple donc, mais bien individualisé, y trouver son compte n'est pas difficile.

Le déroulement du jeu est ponctué de musiques sympathiques qui se retiennent mais ne sont pour autant ni formidables ni inoubliables, quant au contrôle de votre engin, il est simple et intuitif. Bref, l'esprit classique est bien transposé pour un shmup sans prise de tête comme à l'ancienne (copyright Père Ducrasse).

Il y a peu, je chroniquai Storm Blade sur le présent site. Maintenant, si j'ai décidé de chroniquer P-47 Aces, c'est en raison de la principale caractérisitique du jeu. Là où Storm Blade était enfantin, P-47 Aces est l'extrême opposé : sa difficulté est en effet monstrusueuse, et même inconcevable. Prenez un shaker et mixez les ingrédients suivants : des avions larges, des projectiles énormes par moments, des ennemis en grand nombre, judicieusement disséminés et particulièrement résistants, et surtout, prolixes en motifs de tirs compacts au travers desquels vous avez autant de chances de passer quàau travers d'une porte blindée en fonçant dessus...
Et j'insiste sur cet aspect : pourtant véritablement zélateur des jeux à la difficulté élevée, j'aurai éprouvé d'intenses difficultés à ne pas me lasser de P-47 Aces. La difficulté portée au pinacle rend le joueur dubitatif : sommes nous en présence d'un jeu pour joueurs aguerris au point de ne pas savoir que l'on peut se servir de son sexe pour autre chose que pour aller faire pipi, ou bien est-ce un jeu souffrant d'une mauvaise évaluation par ses programmeurs ? La réponse qui m'apparait la plus vraisemblable est la suivante : les programmeurs de Jaleco sont tous des mecs qui ignorent que le corps humain jouit d'une fonction orgasmique, alors soit ils ont développé un jeu pour monstres cyborg avec une vue en douze images/seconde, soit ils ont voulu se venger de ce monde cruel qui les condamne à un pérpétuel pucelage en faisant souffrir d'innocents shooteux à la vie sexuelle épanouie...

Le jeu est donc beaucoup trop difficile pour le joueur moyen (je suis toujours à la recherche d'un superplay, n'ayant moi-même jamais dépassé le stage 5 malgré des heures d'entrainement...) et semble plutot destiné à être joué en credit-leech afin de rire jaune devant l'absurdité de la vitesse des projectiles...Mal barré pour moi qui ai banni l'action "continue" de mes conceptions ludiques !

En conclusion, un jeu très bien réalisé, mais reservé aux joueurs les plus stoiques, pour cause de difficulté absolument disproportionnée...Une difficulté qui me fait affirmer contre vents et marées que P-47 Aces est l'un des shmups les plus retors de l'histoire et qui ferait passer Dragon Blaze ou DDP DOJ pour des exercices d'échauffement.

Si vous tenez à vos cheveux et à ne pas finir aux mains de l'infirmière Mildred ( une petite léchouille à qui percevrait cette référence !), passez votre chemin, ou alors jouez-y uniquement pour vous dire que décidément, les manics ne sont pas forcément les shooters les plus corsés...
 
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MK a écrit :"Si Faraday aime bien, c'est que ça sent le purin"
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