Ouais, en jap’, on comprend rien…
Juste pour l’anecdote, soulignons qu’il y a quand même un passage du jeu qui saccade sévèrement : le générique de fin ! Et il en est pratiquement illisible ! Les programmeurs sont des gens étranges…
Toujours au point de vue technique, notez que votre stylet ne servira à rien : il est inutile en jeu (et merci bien ! On se souvient de certains ratages…), il ne sert pas plus sur les menus. De fait le joueur a le choix de l’écran qu’il souhaite utiliser. C’est rare et appréciable ! Tellement rare d’ailleurs que le seul exemple qui me vient c’est le Ketsui DS signé par… Arika ! Ce changement d’écran s’accompagnera d’un petit changement dans le hud, intégralement porté par le second écran. Mais aussi insignifiant que soit ce changement, je m’en vais vous l’expliquer longuement tant il marque à quel point Arika connaît son affaire !
Par défaut, les deux écrans sont comme ça :
Si vous choisissez d’inverser les écrans, c’est évidemment : le jeu en bas et le hud en haut. Mais alors la barre rouge/vert/bleu, qui est en fait votre jauge de bombe et qui est primordiale pour scorer, va se retrouver en haut de l’écran supérieur, bien loin de votre champ de vision ! Drame ! Alors que par défaut elle était si bien placée, juste sous l’action !
Hé bien que nenni ! Chez Arika, on fignole sa besogne et si vous choisissez d’inverser les écrans, cette barre se retrouvera non pas en haut, mais en bas de l’écran supérieur c'est-à-dire dans votre champ de vision c'est-à-dire confort assuré et moi je dis merci monsieur Arika !
Toujours au rang des détails qui font plaisir, le jeu offre des stats : heures de jeux, total de cubes amassés, nombres de ci ou de ça... (comme dans Ketsui DS, exact !) Vous trouverez aussi sur l'écran titre une notice TRES détaillée, mais un peu rébarbative...
Bon, revenons à nos boulettes :
Esthétiquement, « c’est middle » comme dirait Faraday devant Otomedius, c'est-à-dire que c’est réussi (décor 3D, très lisible) mais que c’est pauvre : sur les 8 niveaux, peu, voire pas, de changements. Vous arpenterez de bout en bout un tube de métal (sans doute la raison qui explique le « Metal Torrent »). La musique quant à elle passe tranquillement inaperçue…
Mais fi donc ! (Copyright Thor)
L’important, c’est comment qu’on y joue nom de bleu !!!!
Et là encore, Arika nous soigne !
Hélas, il ne s'agit pas de cette Arika-là... Inouï ce qu'on trouve sur Google avec une recherche toute bête...
Au menu, 2 modes de jeu : le mode Pattern, avec des vagues d’ennemis fixées d’avance, un jeu scripté comme on en a l’habitude. En complément un mode Random, avec cette fois des vagues ennemies qui arrivent de façon aléatoire. Ce deuxième mode est à mes yeux moins « shmuppesquement » intéressant... Chacun de ces deux modes se décomposera en 8 niveaux appelés « phases », avec parfois un boss en fin de niveau (uniquement après les niveaux 2, 5 et 8). Hélas c’est toujours du même boss qu’il s’agit, avec des motifs plus agressifs et plus touffus à chaque fois.
Ces modes sont à multiplier par les deux vaisseaux dispo (rien à débloquer) : le Red Orion, marqué Easy, et le Blue Nova, marqué Maniac. Pas de juste milieu donc, soit c’est TRES TRES facile à plier (impossible de louper le 1cc avec le Red Orion !), soit c’est difficile (mais loin d’être insurmontable, z’inquiétez pas !).
Mais plus encore qu’un changement de la difficulté, ces deux vaisseaux changent la nature même du jeu tant leur système de score sont différents, explications !
Le Red Orion :
D’abord, avec celui-là, vous avez une jauge de bombe divisé en trois parties de couleurs différentes, symbolisant que vous avez trois bombes en stock. Vos bombes nettoient tout l'écran, et définissent un cercle autour de vous. La jauge se remplit seule avec le temps, mais aussi au fur et à mesure de vos destructions et des bonus que vous ramassez.
VOUS DISPOSEZ DE L’AUTOBOMBE ! D’où l’incroyable facilité d’une partie avec ce vaisseau-là, sans compter que votre masque de collision est minuscule (et d’ailleurs assez difficile à appréhender !). Bien sûr vous pourrez déclencher la bombe manuellement aussi.
Pour scorer avec le Red Orion, c’est facile : les ennemis détruits lâchent des cubes/bonus, les boulettes cancellées par votre bombe (celles qui sont dans le cercle !) aussi, et au plus il y a de cubes/bonus à l’écran, au plus ils rapportent (leur couleur change, les plus importants étant les dorés).
Le but est donc de claquer une bombe quand il y a multitude de boulettes autour de vous histoire d’avoir du gros cube, puis de continuer votre chaîne de destruction/ramassage de cubes aussi longtemps que possible au tir normal et à la bombe. Plus la chaîne est longue, plus vous gagnerez de points.
Il est à noter que les cubes apparus à l'écran sont automatiquement attirés par votre vaisseau, mais pas immédiatement et pas tous à la même vitesse : il y a toujours quelues-uns d'entre eux qui resteront à l'écran, sans bouger, plus longtemps que les autres. Cela permet de faire des chaînes plus facilement (c'est pas toujours simple malgré tout !).
Il faut savoir aussi que pour ramasser du gros, il ne faut pas hésiter à se jeter dans les boulettes, claquer une bombe, puis rapidement se précipiter de l'autre côté de l'écran, dans d'autres boulettes, et re-claquer une bombe. Ainsi tous les cubes apparus avec votre première bombe s'additionneront avec ceux apparus grâce à votre deuxième bombe, du coup, ça fait PLEIN PLEIN de cubes à l'écran, ils vont donc changé de couleur et rapporteront plus !
La bombe du Orion en action, et le premier boss.
Déjà ici, pas d’autobombe, tout simplement car vous n’avez pas de bombe ! Appuyer sur le second bouton déclenchera un laser puissant et une aura autour de vous, toutes les boulettes dans cette surface seront ralenties. Votre jauge n’a cette fois qu’une seule couleur mais deviendra rouge en fin de barre, permettant encore le laser mais interdisant l’aura.
Tous les ennemis détruits au laser voient leurs boulettes cancellées en cubes/bonus, de même toutes les boulettes dans votre aura sont-elles aussi cancellées dès que vous détruisez un ennemi.
Les choses sont ici beaucoup plus difficiles, et ce malgré un masque tout aussi minuscule que pour l’Orion. En effet, même si en ralentissant les boulettes montrent leur « âme » (c'est-à-dire la partie réellement dangereuse, celle que votre masque ne doit pas toucher !), il est fréquent de se décaler à gauche ou à droite et de se coller le médaillon dans l’une d’elles ! La faute à la vitesse réduite, on pense, c’est bon elle se casse cette foutue boulette, mais elle est en fait encore là !
Les chaînes sont avec le Nova plus facile à maintenir.
La fameuse aura, et les cubes résultant d'un ennemi détruit au laser.
Sachez aussi que les extends tombent en fonction du nombre de cubes (1000, 3000, etc…) et pas du score comme c’est l’habitude.
Les différents cubes à ramamsser.
Bon, j’me plains mais à l’heure où j’écris ces lignes,
je suis en tête en Europe (le jeu sort bientôt aux USA), tant pis pour les jap’ ! ;-)
Ouais, là j'me la pète mais z'inquiètez pas, ça ne va pas durer : scores de merde !
Les scores jap' sont LARGEMENT au-dessus des 200 millions...
Hé bien mes enfants nous tenons là une perle, et je n’ai pas peur de dire qu’Arika (même si on sent bien l’influence de Cave) réussit un excellent… heu… bah là j’allais mettre jeu, mais en fait nous n’avons pas là un shmup au sens classique : impossible de comparer Metal Torrent à EspGaluda II, ou même à Nanostray 2 par exemple…
Non en fait Arika réussit là ce que beaucoup ont tenté sans succès (qui a dit Iphone ?) : un vrai jeu portable, praticable partout (une partie dure 12/13 minutes), qui ne nécessite pas des semaines d’investissement tout en offrant une grosse marge de progression, qui est gratifiant et surtout qui n’est pas calqué sur un jeu d’arcade ou de salon !
Effectivement, quand on fait la liste, on se rend compte que les jeux sur supports portables (tant consoles que téléphones) « singent » le plus souvent les jeux sur écran de salon : même structure, même déroulement, au point que souvent on s’installe pour y jouer comme on s’installe devant sa borne ou sa télé ! Un comble quand on y pense : je ne vais pas me lancer dans un Space Invaders Extreme 2 alors que j’attends mon train, une bonne partie avec du gros score ça dure une heure !
Alors ici j’ose le dire : Arika nous offre –grâce au portail internet !- une nouvelle forme de shmup ! Parfaitement adapté à son support car offrant des parties rapides et intenses, ne laissant pas au joueur le sentiment d’avoir mal joué (pas de succès à la con à chercher pendant des plombes, pas de complications) et surtout très agréable à jouer (on est loin des approximations de l’Iphone…) ! Bref : ce jeu correspond parfaitement à ce qu’on attend d’un shmup, tout en s’affranchissant des contraintes du genre et de l’époque, notamment la foule de modes, de nouvelles versions et de trucs à débloquer qu’on nous sert trop souvent ces temps-ci…
(Certes, Star Soldier R sur Wii offre lui aussi ce genre de choses, mais il reste calqué sur un vieux modèle. Vous m’objecterez aussi que certains shmups du portail indépendant sur 360 offrent ce genre de choses, Decimation X par exemple, mais ici il s’agit d’une grosse boîte japonaise !)
Au final une réussite, on en a largement pour ses 5 euros, et j’espère en voir pas mal d’autres du même tonneau !