Etudions ensemble ce curieux phénomène gastronomique !
(J’ai une de ces dalles moi !)
On ne sait que choisir !
Le jeu est vendu en version normale ou en version Limited, celle-ci offrant en plus une jaquette différente et une faceplate exclusive pour votre Bobox ! Soulignons encore ici quelque chose qui n’a toujours pas été expliqué : seule la version normale est Region Free, c'est-à-dire lisible sur toutes les 360 du monde ! Pour la Limited, il vous faudra obligatoirement une console NTSC/J (Jap’ ou Asie donc), où une console rendue « NTSC Friendly »…
Les deux jaquettes disponibles.
Excellente idée ces tutos, hélas ils sont uniquement en japonais…
Le plat principal donc : EspGaluda II Black Label qu’il s’appelle. Mais c’est bien plutôt au pluriel que je devrais parler car ce n’est pas un mais une multitude de jeux que vous trouverez dans la boite ! Cave a multiplié les modes, au risque de lasser/noyer le joueur, et c’est l’indigestion qui nous guette !
Au menu :
EspGaluda II en mode Arcade (pixels êtes-vous là ?) ou 360 (version graphiquement lissée, et avec quelques détails mineurs qui diffèrent comme le bug du tutorial).
EspGaluda II en mode 360 Novice, avec moins de boulettes.
EspGaluda II en Black Label, jeu inédit jusque-là.
EspGaluda II en Black Label Novice, avec moins de boulettes lui aussi.
EspGaluda II en mode Arrange, autre mode inédit, aka THE délire !
EspGaluda II en mode Omake, littéralement Bonus en japonais, comme si on n’en avait pas encore assez ! Vous débloquerez ce mode en terminant le mode 360, ça marche même en créditant. Hélas ce dernier mode n’est pas traité comme les autres : pas de ranking online, pas de replay…
Comme d’hab’, chacun des modes est traité comme un jeu à part entière : écran d’avertissement, écran titre…
Etudions la composition des plats :
(Je ne m’attarde pas ici sur des tutos complets, pour ça voyez là, mais juste sur les spécificités de chaque mode, les vidéos –les niveaux 1 à chaque fois- sont extraites du leaderboard, sauf celle en Omake qui est de moi. Si vous avez des questions relatives à ce qu’on voit sur les vidéos, n’hésitez pas à poster dans la section Tuto appropriée, j’essaierai d’y répondre !)
Le mode Arcade/360 :
Mode de base de la galette, même si elle porte le nom du Black Label, ce mode s’avère être un passage indispensable pour bien appréhender les subtilités des autres modes.
Ici, en plus du jeu classique, vous pourrez passer en Kakusei (cela consomme les gemmes ramassées hors Kakusei) : en Kakusei, les boulettes sont plus lentes, le jeu est donc plus facile, et on peut les canceller en tuant les ennemis : ça rapporte des points et de l’or. Vous pourrez aussi passer en Zesshikai, appelé aussi Super Kakusei, (cela consomme des gemmes ET de l’or !), là vous allez scorer beaucoup plus en cancellant les boulettes mais cela créera des suicides bullets, le jeu en sera donc plus dur !
Un mode très difficile dès le départ : à part le Kakusei, rien ne pourra vous aider.
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Le mode Black Label :Mode central de la galette, plus simple que le mode précédent because pour canceller les boulettes, plus besoin d’être en Kakusei : tout ennemi détruit verra ses boulettes disparaître automatiquement. De plus, les boulettes immédiatement devant vous seront ralenties grâce à un bouclier.
Le système est ici le plus complexe, avec énormément de paramètres à gérer, mais ce mode s’avère grisant à jouer car ici le Kakusei et le Zesshikai servent à faire apparaître plus de boulettes, qu’on cancellera en repassant en mode classique. On passe donc son temps à se faire des frayeurs !
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Le mode Arrange :LE délire visuel de la galette ! Ici un système de rank permet de faire apparaître une quantité incroyable de boulettes à l’écran, on se retrouve hypnotisé et les possibilités de scoring sont insensées : rien que sur cette vidéo du premier niveau, 6 extends !!!
Si dans les niveaux, on joue comme en mode normal mais avec plus de boulettes, contre les boss il faut se pointer sans gemmes mais avec un max d’or, pourquoi ? Voyez la vidéo et le score !
Un mode assez facile si on joue à rank bas, because vos tirs/votre laser détruit les tirs adverses !
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Le mode Omake :Ah, y'a un bout de niveau 2 là tiens ! Cadeau, c'est pour moi !
Plus simple à piger, ce mode est aussi très facile !
Ici pas de Zesshikai, le but est de maxer son compteur d’or grâce au Kakusei, puis de ramasser un maximum de lingots ! Ca chiffre vite et bien, et c’est très facile car la bombe est automatique et se recharge avec votre compteur d’or (mais là, vous perdrez une occasion de scorer !), de plus à chaque ennemi détruit les boulettes autour de vous, en rouge, disparaîtront !
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Vous le voyez, digérer tout ça va demander pas mal de temps et si vous ajoutez le fait que le jeu en lui-même est difficile (très !), et long (6 niveaux, boss final interminable et dont le dernier pattern est diabolique, je n’y ai pas encore vu de sortie, mais même le boss 3 est déjà bien costaud !), vous comprenez pourquoi beaucoup de shmuppers sont un peu perdu…Je tiens à préciser que même un mode à la fois, le jeu reste très complexe à jouer : le joueur a énormément de contraintes à gérer, et bizarrement, alors même que le level design est soigné, offrant moult occasions de scorer, on a très souvent l’impression d’avoir loupé le coche, d’être passé à côté du truc à faire. Le jeu apparaît alors comme frustrant et assez décourageant…
En Black Label, toujours trois persos mais Asagi laisse sa place à Seseri.
D’ailleurs j’annonce que le jeu est frustrant mais peut-être est-ce juste moi qui, boulimique du genre, ne veut plus passer tant de temps à apprendre un méthodique, car c’est vraiment ça EspGaluda II, dans tous les modes proposés : une méthode à appliquer, une rigueur à avoir. C’est d’ailleurs Tonton sur notre forum qui a le mieux résumer ça : « Quand j’y joue j’ai l’impression de bosser ! ».
Car si ce que vous cherchez dans un shmup, c’est du fun, de la régalade et du kif efficace et rapide, ici vous allez être déçu ! A titre de comparaison, voici un scan de l’explication des 4 systèmes de jeu d’Exzeal, sorti lui en 2007 (ouais je sais, je suis monomaniaque, mais là c’est parlant !) :
On y comprend en un clin d’œil le maniement et les spécificités de chacun des vaisseaux, pas besoin de discours, on se remonte les manches et on rentre directement dans le vif du sujet ! Pour Galuda II, il faut une notice par mode de jeu…
Alors à l’arrivée ?
Hé bien d’abord, on peut encore saluer le boulot de Cave pour une adaptation très réussie, qui fait honneur au jeu de départ, d’autant qu’en plus ici, pas de DLC payant, et toutes les versions du jeu sont fournies avec l’OST Arrange en CD, y’a le beau geste ! Et puis si je repense à mes 15 ans, je me dis que claquer le peu de blé que j’ai dans un jeu si riche, voilà qui est une bonne affaire ! Au moins j’en ai pour mon pognon !
Toutefois on peut s’interroger sur la politique de l’éditeur : pourquoi sortir aujourd’hui, soit 5 ans après sa sortie arcade (sur Cave System III), ce portage d’EspGaluda II ? Je m’explique : 2005, EspGaluda II se pose, avec Ibara et Mushihimesama, comme l’apogée des systèmes compliqués, suite à ça, même Cave va simplifier le gameplay de ses jeux et suivront le Futari puis Deathsmiles, des jeux plus immédiatement accessibles et moins élitistes. Or pour ses portages consoles Cave choisit le chemin inverse : Deathsmiles, puis le Futari, et maintenant ce Galuda II. Le gars qui s’est offert Deathsmiles et l’a apprécié risque fort de se casser les dents sur celui-ci… et de ne plus suivre l’éditeur… D’ailleurs les chiffres de vente ne trompent pas : Deathsmiles était 6ème du classement des meilleures ventes jap’ la semaine de sa sortie, Galuda II n’a fait que 20ème…
Une boite dont on ne sait plus quoi penser !
En attendant donc et en guise de dessert, je me permets un petit parallèle osé : en 1991 sortait sur PC-Engine un portage du Gradius de Konami, celui de 1985. Si à l’époque cela n’avait dû apparaître que comme un portage de plus, parce que sans déconner, ce Gradius il est jouable sur tous les supports du monde ou presque, aujourd’hui tout le monde s’accorde à dire que ce portage est excellent, voire indispensable : il s’adapte bien à son support (à qui il manque un bouton), il contient du bonus (un niveau en plus), bref : un must ! Hé bien il me semble que Galuda II suivra le même chemin : aujourd’hui un portage tardif d’un jeu d’arcade complexe, mais dans quelques années une pièce d’orfèvrerie marquant le climax d’un genre ! Rendez-vous dans 20 ans !