Ce shmup vertical se nomme, pour sa version arcade, Rayforce et sera le premier volet d’une trilogie marquante dans l’histoire shmuppesque.
Dans le futur, l’homme créera un ordinateur surpuissant ( un mac donc ) pour réguler l’écosystème de la terre, le " con-human " qu’il s’appelle, déjà on sent que ça va foirer à un moment.
Et ça ne traine pas, l’ordinateur devient vite autonome et doté de conscience, il pète un câble ( c’est un pc sous windows en fait ).
Il lui prend l’envie de virer les humains et d’améliorer tout ce qui l’entoure en parasitant la terre elle-même qui finit par devenir le " corps " de notre ami con-human.
Les survivants retranchés dans des colonies de l’espaaaaaaaaaace n’ont plus qu’un seul espoir : leur flotte de vaisseau über puissante et le dernier modèle de chasseur RVA-818 X-LAY .
Ronce de noyer, airbag, siège en cuir, le RVA-818 X-LAY propose de série un tir frontal upgradable en choppant des power ups de forme losangifère ( des losanges quoi ) rouges ou jaunes ( un jaune vaut 3 rouges, on monte d’un niveau de puissance tout les 3 rouges ).
Petit cadeau de votre concessionnaire Taito, le lock-on laser qui permet de cibler un ennemi sous votre vaisseau, on démarre avec 5 locks possible et on peut monter jusque 8 en choppant les bonus verts avec un L bien visible dessus. Ce système de lock est au cœur du gameplay, en effet les ennemis ne sont pas toujours sur le même plan que vous, ils peuvent arriver par le dessus ou se trouver sous votre vaisseau, c’est à ce moment que le lock-on laser dévoile toute son utilité.
Mettons nous en situation : une escouade de vaisseau arrive par le dessous, l’idéal est donc de les locker et de les détruire avant qu’ils n’arrivent sur votre plan ( avec force zoom ). Un lock de 8 vous offre de surcroit un multiplicateur de point bienvenue ( encore multiplié si votre dernier ennemi locké est le plus puissant ). Au sol peut aussi se trouver des tourelles à détruire au plus vite, leur tir étant assez traitre.
Les boss usent et abusent de ces différents plans : en changeant de plan, ils deviennent invulnérables au tir frontal et il faut donc prendre des risques afin de placer le réticule de visée du lock sur leurs points faibles. Se rapprocher de l’ennemi signifie aussi avoir moins de marge de manœuvre en cas de contre-attaque.
Et en face, ils n’hésitent pas ! Les patterns ne sont pas touffus ( on est loin du manic ) mais on a souvent droit à des tirs qui accélèrent sans prévenir, des bombes à effet assez large, des trajectoires elliptiques aussi appelées " mais bordel, pourquoi elle est partie dans l’autre sens cette salve de merde ! ". Et pas de smart bomb pour vous sortir du pétrin, à l’ancienne !
Vous l’aurez compris, Rayforce n’est pas un jeu facile, le 1cc sera hardu ( d’autant que le masque de collision du vaisseau est assez large ) mais l’ambiance générale, la réalisation et surtout la musique pousse à y revenir régulièrement.
Les musiques justement, parlons en : elles sont l’œuvre de Kawamoto Tamayo, membre du groupe Zuntata ( le collectif des zikos de chez Taito plus connu pour leur travail sur la série Darius ). Envoutante, entrainante et surtout toujours en accord avec ce qu’il se passe à l’écran, vous vous surprendrez souvent à les fredonner une fois le jeu éteint tellement les mélodies sont entêtantes.
On retrouve dans la bio de cette dame des jeux aussi célèbres que Ghouls'n ghosts ou thunderfoce 6.
C’est bien simple, à mon humble avis, elles sont aussi cultes que ce qu’a réalisé Kondo Koji sur Mario ou Zelda. Pour moi, la musique dans un jeu est aussi importante voir plus que la réalisation d’ensemble et il s’avère que dans ce Rayforce, la réalisation est au diapason.
Entièrement en 2d, le jeu offre un vrai effet de profondeur grâce à ses parallaxes de folie et ses zooms et dé-zooms autant sur les sprites ( très détaillés ) que sur les décors ( ditto ).
Le design général est en parfaite adéquation avec la thématique vaisseau high tech et guerre contre la machine, l’enchainement des niveaux ( on part de l’espace intersidéraaaaaaaaal et notre objectif est le centre de la terre ou se trouve le pc buggé ) se fait sans aucune coupure, pas de loadings entre les niveaux mais des séquences de transition fort bien vues. Par exemple, quand on passe de l’espace à la terre, on voit son vaisseau pénétrer ( ouch ) l’atmosphère et traverser les nuages. Vous l’aurez compris, Rayforce est un shmup d’exception, la mise en scène soignée, les musiques électrisantes et le système de jeu travaillé en font un titre à mettre en top priorité sur votre playing list d'autant plus que l'on peut y jouer à deux !
Trivias :
-Le jeu porte différents noms, le plus connu étant Layer section, nom du portage saturn de 1995 au japon. Lors de sa sortie sur le territoire américain et européen, l’éditeur Acclaim a jugé bon de le renommer Galactic attack ( sigh ). La version arcade fut quand a elle renommée Gunlock en europe. Son vrai nom est pourtant bel et bien Rayforce.
-On peut retrouver le jeu sur pc ( windows ), sur saturn ou sur la compilation Taito legends 2 sur Xbox et pc, le jeu est absent de la version ps2 de cette compilation.
-La meilleure version est celle de la saturn, fidèle à l’arcade, elle semble un poil plus jolie mais propose surtout les musiques du jeu en qualité CD !
-Rayforce a connu 2 suites ( sur lesquelles nous reviendront plus tard ), Raystorm et Raycrisis. Avant le développement de Raystorm, un épisode 1.5 sur la même carte arcade F3 a été développé ( et devait être la vraie suite de Rayforce, nom de code R-gear ) avant d’être purement et simplement annulé. En effet pendant le développement, Taito a souhaité passer à un rendu 3d. On peut voir sur cette vidéo le R-gray 02 ( et le 01 ) qu'on retrouvera sur Raystorm :