t3kout3k01k0mz1k ???

De tout, de rien, mais surtout de la bonne ambiance.
uberwenig
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@Chepaki : oui, tu tapes juste avec Alan Vega ;-)!

En fait, en terme d'influences, outre nos parcours respectifs, ce qui ressort vraiment c'est le coté répétitif du Krautrock, le coté dance floor malsain de groupes comme DAF ( https://www.youtube.com/watch?v=vSgGNd6thrc ), les OST de films d'horreur des 70's façon Big John Carpenter, ou les Goblins (Suspiria = (L) (L) (L) ), avec une pointe de musique hypnotique comme les drones de Tony Conrad, la musique répétitive de Terry Riley ou de Charlemagne Palestine (le nom le plus classe du monde), saupoudrez le tout avec un soupçon de Sunn O))) et un amour sans borne des films italiens façon Rome Violente, et tu as la recette générale.

Là, ça devient quand même plus psychédélique qu'au début, où le coté dance floor du mal pour jeune prépubères à l'hygiène douteuse était plus marqué.

Pour être honnête, Glenn Branca ne m'a jamais vraiment claqué sur place, je lui préfère le plus rentre dedans (mais certes moins rock) Tony Conrad sus mentionné, avec sa pièce Four Violins qui fait exploser les chats et provoque des hallucinations.
J'aime plutôt bien Rhys Chatham de temps en temps.

En fait, à la base, après un passage par le metal en quête d'extrémité sonore(au collège donc, et un peu au lycée) , j'ai basculé via Naked City (Metal + cut up + Yamatsuka Eye des Boredoms) et John Zorn le saxophoniste maléfique dans les musiques plus expérimentales, avec de belles perles perdues dans un océan de merde prétentieuse.

Du coup, j'ai dévié doucement vers le Krautrock, les expériences des fin 60's et les marges du punk, en hallucinant devant la richesse de ce qui se passait, les connexions entre les scènes extrêmes et les choses plus "mainstream", tout en continuant à flirter avec les marges du son avec des Eliane Radigue et sa Trilogie de la Mort, pièce au synthé tout en retenue et en sonorités lentes, longues, sensuelles, les expériences de l'inégal Bernhard Gunter, qui fait illusion le temps de 2 magnifiques albums avant de se perdre dans son propre ego, ou les perles disparues de LaMonte Young, saint Patron du Drone, palme du pire connard, et artiste hors pair.

Un pote me passait au compte goutte le Metal Box de PIL (un des meilleurs albums du monde, toutes catégories confondues, avec le connard mais moins con qu'il n'y paraît Johnny Rotten aux commandes), Sountracks de Can qui, avec Monster Movie et peut-être Delay 1968 représente le mieux ce que j'aime dans Can, les inmprobables Silver Apples ( https://www.youtube.com/watch?v=t1xOZyBc2Ck )...etc

Bref, j'étais entre de bonnes mains^^!

PS : et en réponse directe au dernier message de Chepaki, une petite liste sur Sens Critique, comme ça, gratuit, cadeau ^^! Car les grands groupes, ce ne sont pas ceux qui créent un genre, mais ceux qui l'annulent, le rendent impossible après eux (m) ! Et les deux premiers Velvet, c'est ça! (après, ils virent plus pop sucrée, et rentrent effectivement dans des cases, cela dit)

http://www.senscritique.com/liste/23_mo ... ours/76140
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Bon bah la, il y a d'la matière pour comprendre ton parcours et tes influences pouceair
1er constat, je te rejoins sur pas mal de référence en fait, PIL (mais je rajoute first issue), Captain Beefheart, The Stooges (vu en concert), Joy Division, Neu! (vu en concert), Suicide, White Light/White Heat, Shellac (vu en concert) ou Psychic TV (vu en concert) par exemple.
D'autres que je connais pas ou peu, ou qui me reviendront en tête lorsque je les aurais reécouté, Throbbing Gristle, Silver Apples (dont tu m'apprends leur influence sur Portishead), Faust, The Red Krayola, Missing Foundation, Coil,...

Le seul gros (non mais TRES GROS !) bémol, c'est que je crois comprendre que tu ne portes pas des masses Sonic Youth dans ton estime, et la, il va y avoir bagarre nan mais :-(( :D
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Ah loin de là pour Sonic Youth, attention!!

Déjà, ils sont les vrais successeurs de la No Wave, ce qui n'est pas rien! Ensuite, ils ont réussi un exploit : marier la pop et la musique noise en imposant des racines expérimentales dans la sphère populaire via le succès planétaire de Dirty (mais la démarche était déjà en place dans Goo et Daydream Nation).
Ils ont un peu la même fonction dans le paysage musical que des gens comme Radiohead (dont j'adore le Kid A et OK Computer, et qui revendiquent comme références Autechre, Can, le morceau Jennifer de Faust (le tube/slow du Krautrock tout entier^^), Silver Apples, le visionnaire album Zuckerzeit de Cluster...etc), je trouve, des gens qui représentent le pont entre la musique populaire stricto sensu et les marges plus confidentielles de la musique "pointue", offrant de par leur existence la possibilité de traverser, d'explorer des territoires musicaux qui ne viennent que rarement vers nous par hasard.

Donc non, j'aime Sonic Youth, en particulier Sister, Bad Moon Rising et Washing Machine (oui, un des plus pop!).
Les albums solo de Lee Ranaldo sont généralement excellent, longues plages psychédéliques de sons éthérés, et l'air de rien les autres se defendent pas mal dans leur genre.

Mais quand je dis que Helen Fordsdale de Mars est la matrice d'un quart des chansons du groupe, c'est plus un constat, certes vachard, qu'autre chose. Car Sonic Youth est talentueux, mais n'invente pas grand chose, et ne dépasse jamais vraiment leurs illustres influences, je trouve.
Cela dit, ne croyant absolument pas à l'impératif d'originalité et de nouveauté (le rock est une cérémonie électrique où les mêmes prières sont psalmoniées avec le coeur et les tripes), ça n'a jamais été quelque chose qui me dérange dans un groupe.

D'ailleurs, avec Scorpion Violente, et la plupart des projets antérieurs (dont mon passage noiseux avec un cutter amplifié comme seule arme et mes disques comme victimes sacrifiées), l'idée était de recréer des moments dont mon année de naissance tardive m'avait privé, de donner les concerts que j'aurais aimé vivre en tant que public. Et tant pis ou tant mieux si les influences sont flagrantes, le plaisir est là ^^ !

Reste que pour Sonic Youth, la démarche me semblait plus intellectuelle que viscérale, trop "calculée", disons. Mais ça (et quelques albums pourris par O'Rourke) reste le seul grief que j'ai contre ce grand groupe.
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Bon, peut être un peu aveuglé par mon côté Sonic Fan, je trouve ton analyse un tantinet radical :D
J'active ma probable mauvaise foi fan
uberwenig a écrit :ils ont réussi un exploit : marier la pop et la musique noise en imposant des racines expérimentales dans la sphère populaire via le succès planétaire de Dirty (mais la démarche était déjà en place dans Goo et Daydream Nation).
A mon sens, Le côté repopularité du Rock dans les années 90' avait été regagné par Nirvana, qui pousse Sonic Youth vers la lumière grâce à Cobain qui clame haut et fort son admiration pour eux et les fait signer sur Geffen. Ils produisent aussi de longue tournée ensemble comme on peut voir dans le documentaire the new punk broke. SY en a profité et est devenu une référence plus populaire, au dela des critiques arty. Je me rappel d'ailleur l'exemplaire des inrocks à la sortie de Goo (poutain ca m'rajeunit pas ça), avait écrit un truc qui ressemblait à "jusqu'à cet album on ne savait pas si Sonic Youth s'etait juste du gros bordel non maitrisé ou pas, aujourd'hui on sait"...
uberwenig a écrit :Mais quand je dis que Helen Fordsdale de Mars est la matrice d'un quart des chansons du groupe, c'est plus un constat, certes vachard, qu'autre chose.
Effectivement SY est née de la NoWave et ne peut, ne serait ce que par le fait de vivre à NewYork, qu’être influencé par ce son et cette dissonance, et notamment de MARS. Mais pour en revenir à Helen Fordsdale, je dirai qu'une seule chose fait que ce morceau ressemble plus à SY qu'un autre morceau de Mars (ou d'autres morceaux NoWave), c'est la Basse. Et on a une bonne base SY, mais pas que.
Bien sur, tu me vois venir, pour fanboy comme moi SY n'est pas que du Mars (et j'aime Mars autant que SY), et dés le premier album de SY un morceau comme she is not alone me fait plus penser à CAN qu'à MARS par exemple, je dirai meme que c'est leur 2eme LP (Confusion is Sex) qui se rapproche le plus des début de la NoWave. Aprés, une première évolution significative est à noter sur leur 3eme LP (Bad Moon Rising), la structure des morceaux devient plus riche et du coup commence à dépasser les 5mn.
Si je devais me risquer à compil SY à des références, je ferai vulgairement un : Mars+CAN+Branca(sans oublier ses debuts avec theoretical Girls)
uberwenig a écrit :mais n'invente pas grand chose, et ne dépasse jamais vraiment leurs illustres influences, je trouve.
Sonic Mauvaise foi fan je te dis :mrgreen:
uberwenig a écrit :Cela dit, ne croyant absolument pas à l'impératif d'originalité et de nouveauté
Oui je suis bien d'accord avec toi, on n'est pas obliger d'inventer pour exploiter et maitriser un art.
uberwenig a écrit :la démarche me semblait plus intellectuelle que viscérale, trop "calculée", disons.
Kim Gordon : intellectuelle
Thurston Moore : viscérale
Lee Ranaldo : intellectuel & viscéral, chui fan de ce gars, particulièrement (L)
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Ce groupe s'appelle Rama, quoi. Rama !
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J'crois qu'on peut dire que t'es sensible aux longs voyages sonores toi aussi (--)

Edit: J'ai oublié d'en profiter pour poser un truc :mrgreen:
Je vous avais deja parlé du groupe francais Microfilm dans ce topic, cette fois ci c'est avec la bande son du film la mouche noire
http://www.dailymotion.com/video/xfuw4_ ... m-tv_music
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chepaki a écrit :J'crois qu'on peut dire que t'es sensible aux longs voyages sonores toi aussi (--)
Voyages sonores ?
Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez dire, monsieur :D
Audioslave, ça n'a pas duré longtemps (2002-2006), mais putain, ça reste un de mes groupes favori. Et Vanishing Point, superbe film...
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J'avais vu ce Point Limite Zero grâce à boulevard de la mort et ses moult références cinématographiques.
Et je viens de retrouver la citation :mrgreen:

le personnage de Zoë Bell évoque le film dans une discussion :
"- What's Vanishing Point? Abes, I'm supposed to be the illiterate one. It's just one of the best American movies ever made.
- Actually Zoe, most girls wouldn't know Vanishing Point.
- Excuse me, most girls? What the fuck are you two?
- Yeah, well, we're gearheads. Of course we watched it."
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Vanishing Point est un des meilleurs road movies du monde.

Bon, je préfère les road movies plus barrés façon Two Lane Backdrop (Macadam à 2 Voies) ou Double Messieurs (plus une fuite en avant bizarre un peu à la Blier qu'un Road Movie stricto sensu, en fait), mais Vanishing Point a été une putain de claque!

C'est une des vraie forces de Tarantino d'ailleurs, sa capacité à assumer, revendiquer et surtout assimiler ses références.

Mais si vous voulez voir LA poursuite en bagnole la plus classe de son époque, regardez Rome Violente.
C'est une repompe façon série B italienne de Dirty Harry amorale et musclée (Scorpion Violente, le nom, ça vient en partie de ce film, d'ailleurs ^^ ), avec une scène de poursuite en bagnoles dedans tout simplement épique.
D'ailleurs, à plusieurs reprises, Tarantino récupère la musique d'un des films de la série en question (Rome Violente, Operation Casseurs, et Opération Jaguar...Etc), notamment sur la dite poursuite finale.

Ah, le cinoche italien, entre les meilleurs films d'horreur du monde (Suspiria de Dario Argento, l'Au Dela de Fulci, pour ne citer qu'eux), les Giallos bien malsains (Six Femmes Pour L'Assassin du grand Mario Bava, L'Oiseau au Plumage de Cristal de Argento, Les Frissons de L'Angoisse aka Profondo Rosso toujours de Argento), les westerns spaghettis (Keoma, Pour Quelques Dollars de Plus, Le Grand Silence, Django...etc), et donc les fameux polishetis (je sé pu kome sa sécri) dont Rome Violente est le digne représentant, ils ont tout compris : images magnifiques, films burnés à mort, OST à tomber par terre, sexe, violence, sale gueules, thématiques nihilistes.
Bon, forcément, seulement 1 film sur 23 vaut vraiment le coup, vu leur surproduction de l'époque, mais parmi ces films "valables", on trouve de pures perles qui s'imposent comme véritables fleurons du cinéma populaire jouissif.

allez, un extrait de la BO de Suspiria par les Goblins, les plus gros faiseurs de BO de leur époque (70's, après le règne sans partage du grand Morricone et de Bruno Nicolai), histoire de rester dans la thématique sonore ;-)! :

d'abord le morceau d'intro :

https://www.youtube.com/watch?v=wtXz3OlFwZA

puis le meilleur morceau de la BO :

https://www.youtube.com/watch?v=RhdynXW8MNY

un morceau que les fans de films de Zombie doivent reconnaitre dès les premières notes, aussi des Goblins :

https://www.youtube.com/watch?v=M2yGLTsnisc


Et un petit morceau de Morricone pour un film même pas italien :D :

https://www.youtube.com/watch?v=8iIZb0gOmFQ
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J'aime bien Vanishing Point, mais c'est quand même nihiliste au possible, j'y vois rien de bien glorieux. Bon, c'est le cinéma révisionniste US de l'époque (le Convoy de Peckinpah est assez puissant, lui aussi, malgré un final abyssalement nul) et stylistiquement, c'est très fort, j'aime vraiment beaucoup, mais le message me laisse désespérément distant. J'accroche pas à l'idéologie. D'ailleurs, le meilleur road movie du monde, à mes yeux, ça reste Crossroads, et c'est signé Walter Hill, un rejeton direct de ces films (il a appris avec Peckinpah, quand même), mais en version positive.
Alors vous me direz, c'est simple, Crossroads, p'tet' même simplet, et Walter Hill a le défaut de filmer très cruement, presque sans style, mais y a deux trucs qui portent ce film : son humour, et sa bande son. Et laissez tomber ce duel final de l'esbroufe absconse avec Steve Vai, non, je vous parle de Ry Cooder...
Ry Cooder, c'est la poussière incarnée. La preuve avec une dernière, pour le plaisir, issue de Dernier Recours

(Le cinéma italien, par contre, j'suis salement client... Surtout le bis...)
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(Le cinéma italien, par contre, j'suis salement client... Surtout le bis...)

Assume ta belle déviance, en GRAND caractères pouceair !!

EDIT : Crossroads ? Film de tapette () ! 48 heures, bordel :-(( !
Blague à part, je n'ai pas vu Crossroads, en vrai.

Mais tu parlais plus haut de Pekinpah, un auteur finalement assez surcoté, je trouve, perso (en amateur viscéral de westerns nihilistes, je n'ai même pas tant apprécié que ça son réputé La Horde Sauvage) à un chef d'oeuvre près (un road movie, d'ailleurs, ça tombe bien^^) : Apportez moi la tête d'Alfredo Garcia, une claque cinématographique comme on en fait plus, du génie qui transpire de partout avec un ralenti gravé à jamais dans ma mémoire.

Après, niveau cinéma, je suis plus viscéral qu'idéologue, en fait (d'où ma faboyitude pour Lynch notamment). Il y en a qui réussissent à conjuguer les deux avec finesse, comme le meilleur cinéaste de la terre (oui, je ne cite même pas son nom, mais bon, au cas où il y aurait un doute, je parle de Tarkovski (L) ), ou Tobe Hooper dans le coup de poing formaliste et révolutionnaire Massacre à la Tronçonneuse (qui a souffert de sa réputation ridicule de film gore alors qu'il y a à peu près autant de sang dans ce film que d'intelligence dans un film de Besson) (oui, je déteste Besson, et je trolle sans vergogne au passage), mais par exemple, j'adore Gaspard Noé ou Lars Von Trier, alors que bon, niveau fond, entre le sadisme à la petite semaine du dernier et le nihilisme crasse du premier...euh, ça mouille la couille tellement ça pisse pas loin. Mais en terme d'expérience viscérale (et formaliste dans une certaine mesure), ça se pose là.
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Ah mais j'aime pas Peckinpah, moi.
Je le trouve très esthétique, mais le fond est proprement imbitable. La Horde Sauvage, c'est insupportable, mais il y a quelques scènes qui, visuellement, sont franchement superbes. Ceci étant dit, je lui préfère largement le fils spirituel qu'était Walter Hill à ses débuts. The Driver, The Warriors, Le Gang des Frères James, c'est des films que Peckinpah aurait pu faire, mais ils ont un supplément d'âme avec Hill, qui sait créer de vrais héros, et pas juste d'infâmes salopards. Et puis Hill, il a une façon de voir le cinéma qui me botte carrément. Le mec, en interview, il disait un jour "tous les films sont des westerns."
Le truc, c'est qu'il disait ça en 1980, après avoir signé Sans Retour (encore une bande son du diable de Ry Cooder), qui est, d'après moi, son dernier grand film. Après, il tourne très très vite à l'autoparodie et il se fait bouffer par le "film à papa" des 80's. 48 Heures, c'est de la merde. Et il atteint le pire de sa carrière entre 87 et 90 quand il réalise des trucs innommables comme Extreme Prejudice (le plus direct hommage qu'il ai fait à Peckinpah, et paradoxalement un de ses pires films), Double Détente ou Johnny Belle Gueule. Tout ça culmine avec 48 Heures de Plus qu'il ne voulait pas faire, et derrière il se casse d'Hollywood pour redevenir un indépendant, et il revient à sa vision westernisante... Il sort l'intrigant Les Pilleurs, tourné en deux jours à l'arrache avec un casting de dingue, signe deux pièces magistralement imparfaites mais sincères avec les biopics sur Geronimo et Wild Bill, un ennième remake de Yojimbo avec Dernier Recours (un film bassement fun, et un de mes favoris de jeunesse), il aide à la création de Deadwood (qui, esthétiquement, pue le western révisionniste des 70's lui aussi) et s'offre une tuerie sombre avec Broken Trail. Même quand il fait son film de boxe illégale, Invincible, il tourne ça comme un duel dans l'ouest...
Le problème, c'est qu'au delà du ton, sa forme n'a pas évoluée, il tourne toujours comme en 1978, et si le visuel de l'époque fonctionne superbement à l'époque (regardez le Gand des Frères James, sérieusement), il est devenu chiant comme la mort (son dernier, Une Balle dans la Tête, est nul à chier -mais dispose lui aussi d'une superbe BO-)

Donc wai, les révisionnistes, c'est beau, mais c'est souvent un peu morne, et ce qui les sauve, généralement, c'est les ambiances et les bande-son. Ca se voit fort avec Walter Hill, dont je ne cesse de vanter l'association avec Ry Cooder, mais j'aurais pu en citer d'autres. Et pas obligatoire des vieux, d'ailleurs, The proposition de John Hillcoat, qui en plus se passe dans le bush australien, est musiqué par Nick Cave, excusez du peu...
Ca n'a rien à voir stylistiquement (quoique), mais ça me fait aussi penser à Carpenter quand il daigne faire ses musiques lui-même, qui apportent un impact non négligeable aux images. Le thème de Terminator est iconique, mais la bande son de ce film est très fade. Imaginez le délire avec une ambiance sonore à la New York 1997 ou Assaut...

(ça se voit que j'essaie de recentrer le débat sur la musique et que j'évite à tout prix d'exprimer tout le mal que je pense de gens comme Noé ou Von Trier ?) :')
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uberwenig a écrit :je parle de Tarkovski
Bon,a chaque fois que vous parlerez d'un réalisateur ou d'un film dont la piste audio a été utilisé par Microfilm vous y aurez droit :mrgreen:

Solaris (Tarkovski)
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La Fille qui en savait trop (Mario Bava)
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(Edit : C'est mieux avec la bonne balise pour cacher les vidéos :) )
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Sympa, ça.
En ska, j'ai jamais été cherché plus loin que Ska-P, moi. Jamais eu besoin.
Et question covers, j'ai une tendresse particulière pour les fous qui font du bluegrass avec des classiques burnés.
Même sans reprise c'est bon, de toute façon, le bluegrass.
Y a même des mecs qui font du rap avec...
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Steven Seagulls j'ai découvert y'a peu de temps, y'a bon!! :D

Des amateurs de rock psyché dans la salle?
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Bon je fais un come-back avant les vacances et après 2 semaines dans mon terrier, pour tentative (avortée pour l'instant) de plier Eschatos, et celui de commencer Dodonpachi (bien entamé ça, je bute encore sur le 4ème stage mais je sens que ça va venir. Le 1-sissy m'a bien aidé à comprendre la base je dois dire. :p)

chepaki a écrit : A mon sens, Le côté repopularité du Rock dans les années 90' avait été regagné par Nirvana, qui pousse Sonic Youth vers la lumière grâce à Cobain qui clame haut et fort son admiration pour eux et les fait signer sur Geffen.
Marrant ça. Geffen question black music c'est un label hilarant de mauvais gout, mais semble avoir été déterminant dans la remontée de pente de la fin des 80's dans le rock.

A ce propos y aurrait-il des amateurs de rock 80's? Parce que j'aimerai comprendre le pourquoi du comment de cette époque "maudite" qui de mon point de vue a favorisé - ce que je déplore vu la suite qu'on connait - l'explosion des métissages hiphop et l’avènement du bling gangsta (...).

uberwenig a écrit :Car les grands groupes, ce ne sont pas ceux qui créent un genre, mais ceux qui l'annulent, le rendent impossible après eux
quand les deux ne sont pas combinés hein - Pfunk! -.
Je trouve crédible cette approche selon tes propres inclinaisons, mais de mon point de vue ce n'est pas forcement vrai, je parle de façon très générale la.
Et si on lorgne sur la pop en particulier c'est même hors de propos je dirai.


Je reprendrai un coup sur le blues, et puisque ça parle un peu de film/B.O. je souhaitai juste conseiller "Cadillac Records", je l'ai trouvé magnifique dans la façon de romancer la question. Le cast est terrific, le gars qui joue Howlin' Wolf notamment m'a scotché, Beyoncé sert véritablement son rôle d'Etta James du tout bon.
https://www.youtube.com/watch?v=XZCWzg__zeo

(')

Et bon à coté pour le R'n'B le fabuleux "Ray" qui a les mêmes qualités, mais en plus AAA et moins condensé. Ce qui vu le sujet est logique est très acceptable à mon avis.
https://www.youtube.com/watch?v=YvY7hXqz6uI

(TT)

Je finirai avec le somptueux "Idlewild" des 2 gaziers d'Outkast, avec son univers dystopique de l'époque prohibition, avec les fameuses Macy Grey et Janelle Monae (sur la B.O. uniquement pour cette dernière, notamment pour le titre "Call The Law"). Faut pas detester le hiphop (soft), mais c'est plutôt jazzy "big band" et soul dans le ton musical général, l'intrigue n'est qu'un prétexte pour le décors fantastiquement atypique et anachronique.

(L)

Bon sur ce film y a pas moyen de trouver une scene complete sur le net, surtout le "Greatest show on Earth" qui casse la baraque (attention titre sur la B.O. est salement remixé avec synthés cheapos et tout, de la daube. A voir absolument via le film du coup, mais ça vaut le détour croyez moi bien)
Du coup je met le seul clip potable, mais pas très représentatif du film, assez bluesy ici :
https://www.youtube.com/watch?v=yjk8XHn80Zw
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Pendant qu'on affiche nos tendances musicales vidéoludiques, je ne résiste pas à l'envie de vous partager ma dernière trouvaille doom-metaleuse. Ca s'appelle Khemmis, c'est sorti la semaine dernière, la cover est sublime, et la musique aussi.
TOMaplan a écrit :A ce propos y aurrait-il des amateurs de rock 80's? Parce que j'aimerai comprendre le pourquoi du comment de cette époque "maudite" qui de mon point de vue a favorisé - ce que je déplore vu la suite qu'on connait - l'explosion des métissages hiphop et l’avènement du bling gangsta (...).
Et j'avais pas vu cette question, mais la réponse tient en deux mots : Michael Jackson.
Je vous laisse écouter, lire les noms attachés aux albums, et recoller les pièces du puzzle vous-même ;)
Yan 'skoeldpadda' Holliday. Docteur ès roguelikes. Agrégé en shmup. Blogueur pulp.
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TOMaplan
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Skoeldpadda a écrit : Et j'avais pas vu cette question, mais la réponse tient en deux mots : Michael Jackson.
Je vous laisse écouter, lire les noms attachés aux albums, et recoller les pièces du puzzle vous-même ;)
Pas sur que tu répondes bien à ma question - qui l'air de rien est assez vaste - avec cette seule phrase , faut dire que je n'étais pas forcement clair non plus. Je demandais plus le ressenti des gens qui aiment - ou on aimé - le glam rock & tout ce qu'on peux coller de représentatif entre le déclin du rock prog. des 70's et le renouveau du grunge dans les 90's.

Je suis conscient que MJ ai la plus grosse part de responsabilité dans le changement de son moderne et il est quasiment coupable "à lui seul" de la prise de pouvoir de l'image vs le son ; c'est bien lui qui a achevé le métissage général entrepris depuis la fin des "race label" : et de quelle façon.
M'enfin je sous entendais que le rock pop 80's a à mon sens tellement été mauvais sur cette période qu'il a lassé et poussé la masse du public vers de la pop plus métissée, c'est en tout cas l'expérience que m'ont relaté nombre de mes connaissances. Evidemment comme de tout temps il y a des tonnes d'autres facteurs - notamment sociologique - à prendre en compte, la je cible spécifiquement le son grand public white music dans les années 80.
Je voulais donc savoir si pour des amateur de rock au sens large cette époque est connotée négativement ou pas, et si non que peut-on trouver de remarquable? (en terme d'influence auprès du grand public)
De mon fauteuil je peux juste apercevoir de la pop techniquement sans grand intérêt à l'ambiance pour le moins discutable, et une tendance à la radicalisation des genre de niches avec des intentions plutôt extrêmes.


Ou alors je suis complément passé à coté du sens de ta réponse ce qui est toujours une possibilité.
(")

N.B. : je suppose que ma façon de classifier à tout va la musique entre black & white parait singulière et pas vraiment pertinente mais c'est par ce prisme que j'appréhende la question la plupart du temps.
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skoeldpadda
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TOMaplan a écrit :Ou alors je suis complément passé à coté du sens de ta réponse ce qui est toujours une possibilité.
Aucune idée. Tu sais, je l'ai déjà précisé, que la question de la coloration de la musique me passe complètement au dessus (et je la trouve tristement réductrice). Je n'ai en vérité strictement aucune idée d'où tu veux en venir (et, pour être tout à fait honnête, je m'en fous un peu, à mes yeux la pop 80's n'a rien de mauvais per se, elle est juste victime du matraquage des débuts de la grande distribution télévisuelle (MTV...) et, surtout, du cynisme absolu de son propre public avec l'invention du mot le plus bassement vindicatif de l'histoire du divertissement : "commercial.")

Le point que je voulais surtout viser, c'est la chose la plus importante qu'ai changé Jackson : la définition même du mot "pop". Dans les 60's, la pop, c'était les Beattles, et les 70's suivaient aussi une mouvance rock. Avec Jackson, la pop se hip-hopise, tant et si bien qu'aujourd'hui, on appelle "pop" un dérivé de R'n'B issu de l'avènement dans les années 90-2000 des enfants spirituels de Jackson, des groupes comme TLC, les Destiny's Child, voire de figures plus étonnante comme Britney Spears ou Craig David (je cite des noms un peu à l'emporte-pièce, mais vous voyez j'en suis sûr très bien à quoi je fais allusion).
Il a fallu, à cause de ce revirement, donner le nom bâtard de "pop-rock", voire carrément "brit-pop", aux réels rejetons des Beattles. Et pour couronner le paradoxe de la chose, les Beattles ont même finit au Rock'n'Roll Hall of Fame, à leur hilare surprise, par ailleurs, leur discours d'intronisation s'étant résumé à la phrase "Wow. C'est... inattendu. Le Rock'n'Roll Hall of Fame, alors que toute notre carrière on nous a dit qu'on faisait de la pop."
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