Re: t3kout3k01k0mz1k ???
Publié : 23 juil. 2018, 12:57
Il va falloir que je te briefe sur l'importance réelle des Shaggs pour l'histoire de la musique un de ces quatre, leur innocence singulière (parler d'Art Brut n'est pas une absurdité, j'avoue), le fait qu'elles étaient nourries de soupe qui passait à la radio et que pour elles, la musique qu'elles faisaient, c'était de la pop tout ce qu'il y a de plus sucrée.
Il y a une reprise de My Pal Foot Foot, à une époque où elles ont appris à jouer et ont perdu ce qui faisait la puissance de leur premier album, qui est hallucinante, car elles la jouent quasi exactement (en plus doux) comme à l'époque : elles pensaient VRAIMENT la musique comme elles la jouaient!!
L'incompréhension autour des Shaggs me chagrine carrément, entre ceux qui considèrent ça comme un gag et qui l'écoutent parce que c'est marrant, ou pour faire cringer les potes, ceux qui détestent parce qu'elles jouent mal, ou ceux qui voient ça comme une simple curiosité proto artistique, ceux qui ont compris les Shaggs, qui ont ressenti la beauté fragile du groupe, sa spontanéité, les moment de pur déferlement punk, bah ils sont pas des masses, quoi.
C'est pourquoi voir la reconnaissance, voire le culte qui s'est créé derrière elles, notamment chez les artistes les plus respectés de leur époque (respectés par moi-même, ça va sans dire ) (désolé, mais Kurt Cobain, ça pèse, et Arto Lindsay, c'est pas du petit bras arty, c'est un cador de la scène new yorkaise indé, entre plein d'autres).
Un jour, on en causera plus avant.
Et il faudra que je t'explique pourquoi Dust Breeders est parfait. Pas beau, pas musical, pas groovy, mais littéralement parfait, conceptuellement, soniquement, c'est ce genre de trucs qui est trop entier pour pouvoir être ne serait-ce qu'entamé par une critique négative, car l'album Le Procès Cannibale est tout simplement parfait, entier.
On peut aimer ou pas la noise, nippone ou autre, mais Le Procès Cannibale réussit à être une oeuvre d'art, un album concept, une claque sonore, une claque visuelle, un discours sur le disque, sur l'industrie, sur le monde de l'art, une performance totale, bref, aucun front ne cède au simple bon goût musical, ils sont tout bêtement loin au dessus de ça, c'est pas le propos.
Mais là il faut que je dorme, ce soir, j'ai hotel . Et demain j'ai docteur. Et de nouveau hotel.
Pas mal, cela dit, les petites vidéos, mais le mec s'est pas foulé des masses, quand même, même si GG Allin, à la rigueur^^.
Là, à brûle pourpoint :
(toujours excellent et hillarant, Whitehouse)
Et mon pti Master of Darkness préféré, Keiji Haino
En live avec Fushitsusha, entre Rock psyché, noise, et free/no jazz
Un magnifique album (parmi ses premiers sortis) ultra intimiste qui joue sur l'ambiance, très mélodique, avec des glissements noise (je suis sérieux, c'est vraiment beau et joue peu sur l'agression)
Et voici sa plus grande influence, les légendaires Rallizes Dénudés, qui méritent d'être découverts autrement que là, à l'arrache, mais c'est une des rares vidéos qui tournent. Des véritables légendes de la révolution musicale nippone psychédélique, capable de produire des lignes mélodiques à arracher des larmes, de dériver dans l'épaisseur du son jusqu'à faire passer les Acid Mother Temple pour des petits bras, rebelles au point de faire passer les vrais punks pour des vendus du système. Bref, pas le meilleur live, mais, c'est eux quand même, et ils écrivent l'histoire :
Il y a une reprise de My Pal Foot Foot, à une époque où elles ont appris à jouer et ont perdu ce qui faisait la puissance de leur premier album, qui est hallucinante, car elles la jouent quasi exactement (en plus doux) comme à l'époque : elles pensaient VRAIMENT la musique comme elles la jouaient!!
L'incompréhension autour des Shaggs me chagrine carrément, entre ceux qui considèrent ça comme un gag et qui l'écoutent parce que c'est marrant, ou pour faire cringer les potes, ceux qui détestent parce qu'elles jouent mal, ou ceux qui voient ça comme une simple curiosité proto artistique, ceux qui ont compris les Shaggs, qui ont ressenti la beauté fragile du groupe, sa spontanéité, les moment de pur déferlement punk, bah ils sont pas des masses, quoi.
C'est pourquoi voir la reconnaissance, voire le culte qui s'est créé derrière elles, notamment chez les artistes les plus respectés de leur époque (respectés par moi-même, ça va sans dire ) (désolé, mais Kurt Cobain, ça pèse, et Arto Lindsay, c'est pas du petit bras arty, c'est un cador de la scène new yorkaise indé, entre plein d'autres).
Un jour, on en causera plus avant.
Et il faudra que je t'explique pourquoi Dust Breeders est parfait. Pas beau, pas musical, pas groovy, mais littéralement parfait, conceptuellement, soniquement, c'est ce genre de trucs qui est trop entier pour pouvoir être ne serait-ce qu'entamé par une critique négative, car l'album Le Procès Cannibale est tout simplement parfait, entier.
On peut aimer ou pas la noise, nippone ou autre, mais Le Procès Cannibale réussit à être une oeuvre d'art, un album concept, une claque sonore, une claque visuelle, un discours sur le disque, sur l'industrie, sur le monde de l'art, une performance totale, bref, aucun front ne cède au simple bon goût musical, ils sont tout bêtement loin au dessus de ça, c'est pas le propos.
Mais là il faut que je dorme, ce soir, j'ai hotel . Et demain j'ai docteur. Et de nouveau hotel.
Pas mal, cela dit, les petites vidéos, mais le mec s'est pas foulé des masses, quand même, même si GG Allin, à la rigueur^^.
Là, à brûle pourpoint :
(toujours excellent et hillarant, Whitehouse)
Et mon pti Master of Darkness préféré, Keiji Haino
En live avec Fushitsusha, entre Rock psyché, noise, et free/no jazz
Un magnifique album (parmi ses premiers sortis) ultra intimiste qui joue sur l'ambiance, très mélodique, avec des glissements noise (je suis sérieux, c'est vraiment beau et joue peu sur l'agression)
Et voici sa plus grande influence, les légendaires Rallizes Dénudés, qui méritent d'être découverts autrement que là, à l'arrache, mais c'est une des rares vidéos qui tournent. Des véritables légendes de la révolution musicale nippone psychédélique, capable de produire des lignes mélodiques à arracher des larmes, de dériver dans l'épaisseur du son jusqu'à faire passer les Acid Mother Temple pour des petits bras, rebelles au point de faire passer les vrais punks pour des vendus du système. Bref, pas le meilleur live, mais, c'est eux quand même, et ils écrivent l'histoire :