X68000, je crie ton nombre !
Publié : 06 juin 2015, 11:30
Chose promise, chose due !
Le Sharp X68000, c'est le hardware de rêve du shmuppeur doujin made in Japan. Y a quarante shoots à la douzaine sur ce support, et la plupart sont d'injustement oubliées tueries que personne ou presque n'a eu la chance de pratiquer. Ce n'est pas un avis en l'air. C'est un constat.
Alors, après des mois à invoquer la machine du démon dans divers topics en compagnie de fort augustes compagnons dont vous connaissez déjà les noms, j'ai décidé de compiler, et d'étendre, nombre de ces posts.
Prêts ?
Commençons par un peu d'histoire. D'histoire informatique générale.
Pour faire simple, au Japon, les ordis, on s'en fout. On travaille avec, comme dans tout pays capitaliste au PIB indécent, mais le jeu est définitivement une pratique de salon, pas de bureau, et Nintendo y règne en maître. C'est toujours vrai en 2015, quoi que les chiffres à l'international du Big N puissent indiquer. Au début des années 80, c'est un quasi-monopole qu'avait Nintendo.
Quasi-monopole qui fait souvent oublier qu'en 1981 et 1982 étaient sorties deux micro-ordinateurs hyper compétitifs, les PC-88 et PC-98 de NEC, deux machines propriétaires construites sur le modèle occidental de l'époque et qui ne sortiront jamais du Japon. 1982, c'est aussi la date de naissance du premier vrai concurrent, le Fujitsu FM-7, dont le hardware est quasi identique à celui du PC-88 (je vous épargne les détails, seules les dates nous intéressent ici).
Toujours en 1982 intervient un individu très particulier, qui croit dur comme fer que le micro, c'est l'avenir, quel que soit ce qu'on fait avec. Cet homme, on le connais tous, c'est Bill Gates. Oui. LE Bill Gates. Le monsieur avait un projet de hardware unique dans ses cartons depuis longtemps et, si Microsoft n'était alors certainement pas le bulldozer d'aujourd'hui, la firme de Billou n'en était pas à son coup d'essai.
Aparté contextuel pour Microsoft :
L'occident avait vu son lot de micro-ordinateurs déferler sur les années 70, l'Apple II régnait en maître sur les Etats-Unis et 1982 avait vu naître le killer-computer des 80's, le Commodore 64 (alias "l'ordinateur le plus vendu au monde", et c'est pas une tagline commerciale). Le rôle de Microsoft dans tout ça ? Oh, vous le savez déjà, bien inconsciemment : l'auteur de Windows était déjà un spécialistes des systèmes d'exploitations (que j'appellerais par commodité "OS" (Operating System) à partir de maintenant). Son système BASIC était utilisé par la plupart des ordinateurs à succès (dont le C64) depuis 1975. De nombreux exploitants l'ont d'ailleurs imité (le ZX Spectrum, concurrent iconique du C64, a un OS propriétaire mais qui use des même commandes que BASIC, pour faciliter son utilisation). Pour la petite histoire, en 1982, Microsoft signe un contrat avec Apple pour designer ce qui sera MacOS (ce qui fait que quand j'entends des gens dirent de Windows a copié MacOS, ça me fait généralement beaucoup rire, puisque de toute façon les deux systèmes sortent de la même entreprise, la filiation est donc d'une logique impénétrable). 1982, c'est aussi la naissance, grâce au premier portable bureautique de Compaq, du "compatible IBM-PC", basé sur le hardware du Personnal Computer d'IBM (né en 1980), qui deviendra avec les années notre standard moderne. Notez que le machin tourne sous MS-DOS, un autre OS Microsoft, qui est tout simplement l'ancêtre de Windows.
Ces informations posées, retournons au Japon.
Fort de son expertise sur le marché occidental, Microsoft se dit qu'il y a un filon à exploiter chez le voisin nippon. A l'époque, le marché informatique est en pleine effervescence dans l'archipel, on l'a vu, mais les machines coutent cher, abominablement cher, et on en use surtout dans les entreprises. Très rares, malgré une avalanche de jeux, sont les machines à s'installer dans les domiciles japonais.
En 1982, Gates contacte donc la société ASCII, qui fabrique des composants et distribue quelques ordinateurs occidentaux pour le marché japonais, avec un projet ressemblant comme deux gouttes d'eau à celui du PC d'IBM. Ce projet aboutira en 1983 à la création du hardware MSX, une série de machines construites par différents fabricants sous licence et compatibles entre elles. Le MSX, chez nous, est une machine assez confidentielle, qui sera surtout distribuée en Allemagne et seulement à partir de 1986 (c'est d'outre-Rhin que viennent 100% des machines qui furent vendues en France, d'ailleurs, à une époque où l'Amstrad CPC -sorti en 84- règne en maître). Le MSX, au Japon, devient vite une institution. On n'arrêtera d'en fabriquer (modèle MSX2+ de 1988) qu'en 1997.
Il faut savoir que cette durée de vie n'a rien d'exceptionnel : le PC-98, né donc en 1982, recevra sa dernière update hardware en 2000. L'ordinateur de NEC doit cependant sa longévité à une transformation particulière : en 1990, plutôt qu'un système propriétaire, NEC décide de transformer sa machine en compatible PC fonctionnant sous DOS (traduit en jap', évidemment). Ce changement occasionna une drastique chute de ventes, mais permis au PC-98 d'être le premier ordinateur japonais à recevoir Windows.
Mais revenons en 1982-83 où, donc, le micro-ordinateur règne sur le monde. La situation change drastiquement en juillet 1983, et on sait tous pourquoi. en deux mots : Nintendo Famicom. Cette petite machine, moins chère et pouvant se brancher sur la télé, écrase tout sur son passage et s'installe dans les domiciles nippons où le micro, trop cher et trop encombrant, avait bien du mal à s'imposer. Chose amusante dans le contexte de l'époque, son nom complet est Familly Computer, laissant clairement entendre que Nintendo se plaçait sur le même marché que les PC-NEC, FM-7 et MSX.
Néanmoins, et malgré la toute puissance de Nintendo, la course à l'armement est lancée dans le monde du micro japonais. Le premier à dégainer, c'est ASCII, qui propose le MSX2 en 1986, créant un paradoxe étrange : toutes les extensions à venir seront bien compatibles avec le MSX2 et les extensions du MSX1 sont compatibles avec son petit frère... mais ne comptez pas faire fonctionner du hardware MSX2 sur un MSX1. Le système n'est plus unifié, et Microsoft quitte le navire.
Arrive alors l'année 1987 et le sujet qui nous intéresse. Dans un contexte vidéoludique où l'arcade domine et où le micro est le parent pauvre, un petit nouveau, fabricant de matériel vidéo/hi-fi, se lance dans un projet fou. Le Sharp X68000, nous y sommes, est carrément monté comme une borne : il s'offre le processeur Motorola 68k (d'où son nom) qui équipe la plupart des systèmes arcade de l'époque, le proc' sonore Yamaha YM2151 qui équipe la plupart des systèmes arcade de l'époque, le modèle d'affichage 128 sprites 16x16px scanlines qui équipe la plupart des systèmes arcade de l'époque... Vous voyez le délire. Le Sharp X68000, sur le papier, c'est pas un ordi, c'est une putain de borne. Il est d'ailleurs le seul micro de l'époque vendu avec une manette. Et son armature cache une poignée permettant de la transporter pour aller jouer chez les potes, comme avec une Nintendo.
Sharp vise définitivement le marché du jeu, mais n'oublie pas qu'une telle puissance peut aussi aider dans le cadre bureautique. Histoire de faciliter la tache des salary-men, on développe alors Human68k, un OS basée sur MS-DOS. Il recevra plus tard une interface graphique (dite "Visual Shell") et on pourra y installer Windows 95 et 98.
Ses concurrents seront le FM-Towns, successeur du FM-7 sorti en 1989, le premier micro vendu de base avec un lecteur CD, mais la machine est abominablement chère et le support CD ne sert à rien avec la puissance des machines de l'époque (un amer constat que Sega fera également en 1990), et l'inépuisable PC-98. En occident, on vit l'âge d'or de l'Atari ST (1985) et de l'Amiga (1987).
Pour autant, la machine de Sharp n'aura jamais le succès escompté. D'abord parce que le parc de PC-98 est déjà monumental, ensuite parce qu'avec son hardware de fou-malade, il est le plus cher de l'époque (plus cher même que ne le sera la FM-Towns avec son lecteur CD). La Rolls des micro-ordinateurs.
La développeurs, eux, s'en donneront à coeur joie. Capcom, Taito, Sega, Konami, tous les grands de l'arcade porteront, pixel perfect ou presque (écran 4/3) leurs stars des salles enfumées. Capcom signera même un partenariat avec Sharp pour développer le CPS-2, qui n'est rien d'autre qu'un X68000 coin-op' à cartouches.
Et évidemment, comme on est entre 1987 et 1993, la machine sera un refuge à ce qui est alors la star de l'arcade, le shmup. Quand je vous disais en intro que le X68000 était la machine du DIablo, c'est à ça que je faisais référence. Car outre les portages de l'arcade, le 68000 sera un support de choix pour les développeurs amateurs et, sans dépasser l'hyperproductivité du marché doujin du PC-98 (qui sera surtout un nid à visuel novels hentai, ne nous leurrons pas), la qualité des produits sera nettement supérieure.
C'est là que la machine devient extrêmement intéressante pour nous, joueurs de 2015. On va parler émulation et achats à rebours, mais si vous permettez, je vais prendre une pause, vous laisser le temps de lire ce déjà assez représentatif pavé que je viens décrire, et je reviendrais vous raconter des choses suaves et moites à la limite de la légalité dans un futur post. On décortiquera aussi ma machine (un X68000 XVI HD). Et j'aurais à vous narrer la belle histoire de Konami et de l'évolution du shmup doujin en version director's cut de ces longs posts que vous avez peut-être déjà lus dans le topic des 1-sissies (si ce n'est pas le cas, ne vous spoilez pas, ça va être épique ;) ).
(En passant, si vous trouvez coquilles, fautes de frappes et horreurs de conjugaison, n'hésitez pas à m'en faire part, histoire de faire ça proprement. J'ai relu, mais on n'est jamais trop prudent ;) )
Le Sharp X68000, c'est le hardware de rêve du shmuppeur doujin made in Japan. Y a quarante shoots à la douzaine sur ce support, et la plupart sont d'injustement oubliées tueries que personne ou presque n'a eu la chance de pratiquer. Ce n'est pas un avis en l'air. C'est un constat.
Alors, après des mois à invoquer la machine du démon dans divers topics en compagnie de fort augustes compagnons dont vous connaissez déjà les noms, j'ai décidé de compiler, et d'étendre, nombre de ces posts.
Prêts ?
Commençons par un peu d'histoire. D'histoire informatique générale.
Pour faire simple, au Japon, les ordis, on s'en fout. On travaille avec, comme dans tout pays capitaliste au PIB indécent, mais le jeu est définitivement une pratique de salon, pas de bureau, et Nintendo y règne en maître. C'est toujours vrai en 2015, quoi que les chiffres à l'international du Big N puissent indiquer. Au début des années 80, c'est un quasi-monopole qu'avait Nintendo.
Quasi-monopole qui fait souvent oublier qu'en 1981 et 1982 étaient sorties deux micro-ordinateurs hyper compétitifs, les PC-88 et PC-98 de NEC, deux machines propriétaires construites sur le modèle occidental de l'époque et qui ne sortiront jamais du Japon. 1982, c'est aussi la date de naissance du premier vrai concurrent, le Fujitsu FM-7, dont le hardware est quasi identique à celui du PC-88 (je vous épargne les détails, seules les dates nous intéressent ici).
Toujours en 1982 intervient un individu très particulier, qui croit dur comme fer que le micro, c'est l'avenir, quel que soit ce qu'on fait avec. Cet homme, on le connais tous, c'est Bill Gates. Oui. LE Bill Gates. Le monsieur avait un projet de hardware unique dans ses cartons depuis longtemps et, si Microsoft n'était alors certainement pas le bulldozer d'aujourd'hui, la firme de Billou n'en était pas à son coup d'essai.
Aparté contextuel pour Microsoft :
L'occident avait vu son lot de micro-ordinateurs déferler sur les années 70, l'Apple II régnait en maître sur les Etats-Unis et 1982 avait vu naître le killer-computer des 80's, le Commodore 64 (alias "l'ordinateur le plus vendu au monde", et c'est pas une tagline commerciale). Le rôle de Microsoft dans tout ça ? Oh, vous le savez déjà, bien inconsciemment : l'auteur de Windows était déjà un spécialistes des systèmes d'exploitations (que j'appellerais par commodité "OS" (Operating System) à partir de maintenant). Son système BASIC était utilisé par la plupart des ordinateurs à succès (dont le C64) depuis 1975. De nombreux exploitants l'ont d'ailleurs imité (le ZX Spectrum, concurrent iconique du C64, a un OS propriétaire mais qui use des même commandes que BASIC, pour faciliter son utilisation). Pour la petite histoire, en 1982, Microsoft signe un contrat avec Apple pour designer ce qui sera MacOS (ce qui fait que quand j'entends des gens dirent de Windows a copié MacOS, ça me fait généralement beaucoup rire, puisque de toute façon les deux systèmes sortent de la même entreprise, la filiation est donc d'une logique impénétrable). 1982, c'est aussi la naissance, grâce au premier portable bureautique de Compaq, du "compatible IBM-PC", basé sur le hardware du Personnal Computer d'IBM (né en 1980), qui deviendra avec les années notre standard moderne. Notez que le machin tourne sous MS-DOS, un autre OS Microsoft, qui est tout simplement l'ancêtre de Windows.
Ces informations posées, retournons au Japon.
Fort de son expertise sur le marché occidental, Microsoft se dit qu'il y a un filon à exploiter chez le voisin nippon. A l'époque, le marché informatique est en pleine effervescence dans l'archipel, on l'a vu, mais les machines coutent cher, abominablement cher, et on en use surtout dans les entreprises. Très rares, malgré une avalanche de jeux, sont les machines à s'installer dans les domiciles japonais.
En 1982, Gates contacte donc la société ASCII, qui fabrique des composants et distribue quelques ordinateurs occidentaux pour le marché japonais, avec un projet ressemblant comme deux gouttes d'eau à celui du PC d'IBM. Ce projet aboutira en 1983 à la création du hardware MSX, une série de machines construites par différents fabricants sous licence et compatibles entre elles. Le MSX, chez nous, est une machine assez confidentielle, qui sera surtout distribuée en Allemagne et seulement à partir de 1986 (c'est d'outre-Rhin que viennent 100% des machines qui furent vendues en France, d'ailleurs, à une époque où l'Amstrad CPC -sorti en 84- règne en maître). Le MSX, au Japon, devient vite une institution. On n'arrêtera d'en fabriquer (modèle MSX2+ de 1988) qu'en 1997.
Il faut savoir que cette durée de vie n'a rien d'exceptionnel : le PC-98, né donc en 1982, recevra sa dernière update hardware en 2000. L'ordinateur de NEC doit cependant sa longévité à une transformation particulière : en 1990, plutôt qu'un système propriétaire, NEC décide de transformer sa machine en compatible PC fonctionnant sous DOS (traduit en jap', évidemment). Ce changement occasionna une drastique chute de ventes, mais permis au PC-98 d'être le premier ordinateur japonais à recevoir Windows.
Mais revenons en 1982-83 où, donc, le micro-ordinateur règne sur le monde. La situation change drastiquement en juillet 1983, et on sait tous pourquoi. en deux mots : Nintendo Famicom. Cette petite machine, moins chère et pouvant se brancher sur la télé, écrase tout sur son passage et s'installe dans les domiciles nippons où le micro, trop cher et trop encombrant, avait bien du mal à s'imposer. Chose amusante dans le contexte de l'époque, son nom complet est Familly Computer, laissant clairement entendre que Nintendo se plaçait sur le même marché que les PC-NEC, FM-7 et MSX.
Néanmoins, et malgré la toute puissance de Nintendo, la course à l'armement est lancée dans le monde du micro japonais. Le premier à dégainer, c'est ASCII, qui propose le MSX2 en 1986, créant un paradoxe étrange : toutes les extensions à venir seront bien compatibles avec le MSX2 et les extensions du MSX1 sont compatibles avec son petit frère... mais ne comptez pas faire fonctionner du hardware MSX2 sur un MSX1. Le système n'est plus unifié, et Microsoft quitte le navire.
Arrive alors l'année 1987 et le sujet qui nous intéresse. Dans un contexte vidéoludique où l'arcade domine et où le micro est le parent pauvre, un petit nouveau, fabricant de matériel vidéo/hi-fi, se lance dans un projet fou. Le Sharp X68000, nous y sommes, est carrément monté comme une borne : il s'offre le processeur Motorola 68k (d'où son nom) qui équipe la plupart des systèmes arcade de l'époque, le proc' sonore Yamaha YM2151 qui équipe la plupart des systèmes arcade de l'époque, le modèle d'affichage 128 sprites 16x16px scanlines qui équipe la plupart des systèmes arcade de l'époque... Vous voyez le délire. Le Sharp X68000, sur le papier, c'est pas un ordi, c'est une putain de borne. Il est d'ailleurs le seul micro de l'époque vendu avec une manette. Et son armature cache une poignée permettant de la transporter pour aller jouer chez les potes, comme avec une Nintendo.
Sharp vise définitivement le marché du jeu, mais n'oublie pas qu'une telle puissance peut aussi aider dans le cadre bureautique. Histoire de faciliter la tache des salary-men, on développe alors Human68k, un OS basée sur MS-DOS. Il recevra plus tard une interface graphique (dite "Visual Shell") et on pourra y installer Windows 95 et 98.
Ses concurrents seront le FM-Towns, successeur du FM-7 sorti en 1989, le premier micro vendu de base avec un lecteur CD, mais la machine est abominablement chère et le support CD ne sert à rien avec la puissance des machines de l'époque (un amer constat que Sega fera également en 1990), et l'inépuisable PC-98. En occident, on vit l'âge d'or de l'Atari ST (1985) et de l'Amiga (1987).
Pour autant, la machine de Sharp n'aura jamais le succès escompté. D'abord parce que le parc de PC-98 est déjà monumental, ensuite parce qu'avec son hardware de fou-malade, il est le plus cher de l'époque (plus cher même que ne le sera la FM-Towns avec son lecteur CD). La Rolls des micro-ordinateurs.
La développeurs, eux, s'en donneront à coeur joie. Capcom, Taito, Sega, Konami, tous les grands de l'arcade porteront, pixel perfect ou presque (écran 4/3) leurs stars des salles enfumées. Capcom signera même un partenariat avec Sharp pour développer le CPS-2, qui n'est rien d'autre qu'un X68000 coin-op' à cartouches.
Et évidemment, comme on est entre 1987 et 1993, la machine sera un refuge à ce qui est alors la star de l'arcade, le shmup. Quand je vous disais en intro que le X68000 était la machine du DIablo, c'est à ça que je faisais référence. Car outre les portages de l'arcade, le 68000 sera un support de choix pour les développeurs amateurs et, sans dépasser l'hyperproductivité du marché doujin du PC-98 (qui sera surtout un nid à visuel novels hentai, ne nous leurrons pas), la qualité des produits sera nettement supérieure.
C'est là que la machine devient extrêmement intéressante pour nous, joueurs de 2015. On va parler émulation et achats à rebours, mais si vous permettez, je vais prendre une pause, vous laisser le temps de lire ce déjà assez représentatif pavé que je viens décrire, et je reviendrais vous raconter des choses suaves et moites à la limite de la légalité dans un futur post. On décortiquera aussi ma machine (un X68000 XVI HD). Et j'aurais à vous narrer la belle histoire de Konami et de l'évolution du shmup doujin en version director's cut de ces longs posts que vous avez peut-être déjà lus dans le topic des 1-sissies (si ce n'est pas le cas, ne vous spoilez pas, ça va être épique ;) ).
(En passant, si vous trouvez coquilles, fautes de frappes et horreurs de conjugaison, n'hésitez pas à m'en faire part, histoire de faire ça proprement. J'ai relu, mais on n'est jamais trop prudent ;) )