TOMaplan a écrit :uberwenig a écrit :
Yace fait d'ailleurs le choix pertinent et audacieux (mâtiné d'hérésie délibérée

) de le présenter comme un Batsugun 2 potentiel plus que comme un DDP Zéro, malgré ce qui saute aux yeux (design, titre, déroulé...etc).
Je ne dirai pas que c'est une hérésie mais plutôt que c'est incorrect.
Donpachi c'est Batsugun + V-V.
Donc c'est loin d'être incorrect du coup.
Nombre de suites dans le monde du shooting gamu (comme dirait gekko) (et les chinois aussi) (ou les japonais, je confonds les deux

) et du gamu en général prolongent, plus que les axiomes de l'épisode précédent, les arcanes et modes opératoires des jeux de l'éditeur.
Dans la mesure où l'on remarque et accepte ces deux éléments :
- le point de basculement que représente le glissement de V-V à Grindstormer, que l'on accepte que ce binome contient les germes encore bruts d'une transformation possible du STG (à la fois du Toaplan pur jus et une exploration embrassant en terme de game system à la fois les axiomes d'un passé playhistorique (presque une crise de conservatisme, typique des ères de transformations fondamentales, face à l'aboutissement Toaplanesque qui commence à poindre à l'horizon), mais aussi en filigrane ceux d'un futur possible, en devenir), bref, que l'on accorde à V-V et Grindstormer leur juste importance dans l'histoire de Toaplan et du shmup
- et que l'on reconnait aussi sa juste place à Batsugun (je rentre pas dans les détails, vu que pour le coup, Batsugun est déjà reconnu à sa juste valeur, alors rares sont ceux qui reconnaissent à V-V et Grindstormer l'importance de leur rôle dans la révolution shmuppesque des 90's) (NB : d'ailleurs, en mettant en parallèle Batsugun classique et sa version Special, on peut voir dans la première quelque chose de plus "old school", mais aussi de plus Raizingien (secrets camouflés déblocables par manipulations notamment, pour certains cochons), et dans la seconde quelque chose de plus Cavien, pour shematiser)
ALORS on peut considérer légitimement DonPachi comme la suite de Batsugun, quand bien même on y verrait (assez légitimement dans une certaine mesure) le mélange entre Grindstormer (plus que V-Five) et Batsugun.
Du coup, je trouve le postulat de Yace provocateur, mais loin d'être inexact.
Et pour le caractère "remake" de DDP, on peut en dire autant de chaque DDP, en fait.
Le premier est une lettre de rupture à Toaplan, une relecture du DP originel en affirmant avec force les axiomes Caviens, c'est clair, net, précis.
Mais j'avais été surpris de voir que la structure générale de DDP DOJ faisait écho à ce point à celle du DDP originel, au delà des évidences en mode "bah oui connard c'est la suite"^^, ou des clins d'oeils justifiés narrativement (le 5eme stage de DOJ qui est en fait le premier de DDP) (en un peu plus musclé quand même.
On retrouve dans DDP et DOJ un second stage construit de façon quasi identique (première partie "cratère/marais", megatanks qui montent l'écran en avoinant, fontaine à petites étoiles, deuxième partie urbaine avec un slalom salutaire pour le combo hit...etc), dans les deux cas un troisième stage aérien qui booste la difficulté de façon drastique...etc
Au delà du fait que ce soit une suite, on se retrouve avec un sorte de remake, qui intègre en plus à la fois la rigueur frôlant la cruauté de Ketsui, mais aussi des gestion de vagues virevoltantes rapides (au 4eme stage je crois, ou 3eme, mais plutôt 4eme je pense) qui évoquent très directement Esp Galuda (2eme partie du 3eme stage).
Et en refaisant une partie de DOJ, j'ai été tout aussi surpris de voir à quel point on y trouve déjà nombre de patterns et d'ennemis qui seront intégrés quasi tel quels dans DFK (revu avec la permissivité que l'on sait, les rendant autrement plus gérables, à grands renforts de mécaniques de gameplay salutaires, de masques de collision bien réduits tant niveau bullets que niveau vaisseau...etc), alors que je considérais DFK un peu comme un épisode de rupture, et SDOJ comme l'épisode de retour aux sources.
Là encore, les liens entre DOJ et DFK dépassent le simple principe de suite, et d'identité Cavienne. Ca n'aurait pas dû me surprendre, mais je plaçais une rupture tellement drastique entre DOJ et DFK (en partie justifiée), que je n'avais pas remarqué à quel point les deux étaient pourtant liés, et partageaient autant, dépassant allègrement le simple ADN commun et le même titre de départ.
C'est ce qui rend excitant l'étude de la série au sein des prods de l'éditeur, de la mise en parallèle des divers jeux dudit éditeur, d'identifier les points de rupture/continuité, de voir leurs implications...etc.
...
Shoot'em Down me manque...
